16/06/07 (B400) AFP / Affaire Borrel : un prélèvement ADN effectué

Hamouda
Hassan Adouani s’est prêté de plein grè au prélèvement
d’ADN ordonné par un juge tunisien en application d’un accord franco-tunisien.
Il est suspecté d’être impliqué dans la mort du magistrat
français à Djibouti, en 1995.

Un prélèvement d’ADN a été pratiqué sur
un Tunisien suspecté d’être impliqué dans la mort du juge
français Bernard Borrel, à la demande de la justice française,
a indiqué samedi 16 juin à l’AFP une source judiciaire.

Hamouda Hassan Adouani a été entendu le 12 juin par le doyen
des juges d’instruction au Tribunal de première instance de Tunis,
qui agissait sur commission rogatoire internationale lancée par la
juge française Sophie Clément.

Le suspect nie toute implication

Ce Tunisien, qui était assisté par un avocat, « a nié
toute implication dans ce crime », a affirmé la même source.
Il s’est « présenté au rendez-vous en liberté et
s’est prêté de son plein gré au prélèvement
d’ADN ordonné par le juge » tunisien en application de l’accord
franco-tunisien en matière pénale, a-t-on ajouté de même
source.

Hamouda Hassan Adouani fait objet d’un mandat d’arrêt international
lancé par la juge Sophie Clément, qui avait ordonné le
prélèvement d’ADN pour le comparer à des empreintes génétiques
inconnues retrouvées sur le short du juge Borrel, retrouvé mort
en 1995 à Djibouti.

Bernard Borrel avait été retrouvé mort en 1995, le corps
en partie carbonisé, en contrebas d’un ravin à 80 km de Djibouti.

La veuve reçue mardi à l’Elysée

L’enquête française a privilégié dans un premier
temps la thèse d’un suicide avant de retenir celle d’un assassinat,
après de nouvelles expertises (coup sur la tête, utilisation
de deux liquides inflammables différents, empreintes génétiques…).

Sa veuve, Elizabeth Borrel, va être reçu mardi par le président
Nicolas Sarkozy à qui elle avait fait appel pour faire respecter l’indépendance
de la justice dans l’enquête sur les circonstances du décès
suspect de son mari.

Elizabeth Borrel et ses avocats, Mes Olivier Morice et Laurent De Caunes,
ont dénoncé « des pressions politiques incontestables »
de l’Etat français dans cette enquête. (AFP)