19/06/07 (B400 B) Nouvel Obs /Selon une note diplomatique, le gouvernement de Djibouti a demandé au Quai d’Orsay d’obtenir la mise à l’écart d’un journaliste qui travaillait sur la mort du juge Borrel. La direction de la radio assure n’avoir subi aucune pression.

Une
note diplomatique, que l’AFP a pu consulter, suggère que Djibouti a
demandé en 2005 la mise à l’écart d’un journaliste de
RFI travaillant sur le dossier Borrel, a-t-on appris lundi 18 juin. De son
côté, la direction de RFI assure n’avoir subi aucune pression.

Le journaliste s’est vu progressivement retirée la couverture du dossier
à partir d’octobre 2005 avant de quitter définitivement l’entreprise
en mai 2007, a-t-on appris de source syndicale à RFI.

La veuve du juge Bernard Borrel, tué en 1995 à Djibouti, avait
expliqué le 13 juin que des pressions avaient été exercées
sur la justice, mais également sur la presse, en citant le cas d’un
journaliste de RFI (Radio France International).

Demande
du ministre

"Pourquoi RFI
laisse-t-elle systématiquement l’un de ses journalistes attaquer Djibouti
et son président à l’antenne?", interroge le ministre des
Affaires étrangères djiboutien, Ali Abdi Farah, cité
dans une note diplomatique de l’ambassadeur de France à Djibouti, Philippe
Selz, du 24 janvier 2005, saisie par la justice au Quai d’Orsay et que l’AFP
a pu consulter.

"Tout cela est connu et se répète à longueur de
temps. On sait, vous savez que ce journaliste de RFI, toujours le même,
prend systématiquement fait et cause pour la veuve Borrel. Ne pouvez-vous
demander à RFI, et obtenir, qu’il ne s’occupe plus de Djibouti?",
demande le ministre.

Interrogé par l’AFP, le directeur de la communication de RFI, André
Sarfati, a affirmé que "les autorités de RFI" n’avaient
jamais subi "de pression ou d’intervention" politique, notamment
du quai d’Orsay, dans cette affaire. (AFP)