27/06/07 (B401) Des informations sur la jeune fille qui avait été violée par des militaires dans la région du Day et qui a pu s’échapper en Ethiopie dans un état psychologique extrêmement préocupant. APPEL AU HCR pour qu’il accorde le statut de réfugié et les aides minimum pour sa prise en charge. (Lecteur)

Cette affaire de viol avait fait grand bruit à Djibouti pour trois raisons.

– D’abord par son caractère absolument sordide : des militaires et un enseignement s’associant pour violer une jeune fille sourde et muette ! Le Tribunal djiboutien avait relaxé les coupables …

Ensuite parce qu’elle avait causé l’inculpation et la condamnation d’un défenseur des Droits de l’Homme internationalement reconnu : Jean-Paul Noël Abdi. La preuve de sa notoriété : le Vice-Président de la FIDH s’était déplacé en personne pour défendre Jean-Paul au cours du procès en appel …

– Enfin, parce qu’elle avait été la source d’une nouvelle publicité catastrophique pour le régime d’Ismaël Omar Guelleh, qui s’était trompé (une fois de plus ?) en évaluant mal les conséquences de l’incarcération de Jean-Paul Noël Abdi.

A ce propos, la rumeur dit que l’erreur d’appréciation pourrait avoir été commise par l’avocat AREF, qui aurait certifié que l’emprisonnement illégal de Jean-Paul passerait inaperçu, car sa notoriété internationale était inexistante … Constatant la mauvaise information donnée par l’avocat, Guelleh se serait fâché tout rouge et lui aurait supprimé sa rente mensuelle (1 million de FDJ ???), conditionnant désormais le paiement d’honoraires réduits, à l’accomplissement de missions bien précises. Cela reste à vérifier.

Finalement le sort de la jeune fille, profondément traumatisée, aurait pu tomber dans les oubliettes. Eh bien non ! Un lecteur nous apporte des informations .

La jeune fille sourde-muette a été envoyée clandestinement en Ethioipie avec son cousin qui l’a accompagné.

Actuellement,
elle est Addis Abeba. Le HCR qui l’a reçue, lui a accordé le statut de refugié mais ne l’a pas assorti ni de l’assistance médicale ni de l’aide financière nécessaire pour assurer un minimum de survie …

Depuis le viol dont elle a été victime, son état psychologique s’est dégradé. Son cousin qui la suit et qui la protége est extrêmement inquiet pour sa santé qui justifierait une prise en charge médicale sérieuse. Mais le HCR n’a toujours pas accordé les moyens …

De son côté Ougoureh et ses sbires ne restent pas les bras croisés. Ils ont menacé le père de la jeune fille qui est resté à Djibouti. Ils le menacent et exigent qu’il fasse revenir sa fille sans délai.

Pour quelles raisons ? Ont-ils l’intention de se livrer à d’autres sévices sur cette malheureuse.

Sur le front éthiopien, les policiers ont fait une descente dans le local où vivent le cousin et la jeune fille. Le problème, c’est que le HCR a accordé le statut de réfugié à la jeune fille mais pas au cousin qui l’accompagne. Peut-être le HCR imagine qu’une jeune fille sourde et muette et de plus traumatisée par un viol ignoble peut survivre seule dans Addis Abeba, sans aucun soutien familial ?

Le cousin est plongé dans une situation dramatique : il veut protéger la jeune fille et il doit rester en Ethiopie, car les hommes de main d’Ougoureh Kifleh ne lui ferait certainement pas de cadeaux s’il revenait à Djibouti ….

L’ARDHD lance un appel d’urgence au HCR, pour qu’il accorde le statut de réfugié au cousin de la jeune fille et les aides vitale et médicale dont elle a absolument besoin.