27/06/07 (B401) L’ARDHD écrit officiellement à la représentante du HCR en Ethiopie pour lui demander que des mesures humanitaires soient prises en faveur de la jeune fille qui avait été violée à Djibouti par des militaires de la Garde présidentielle.

Chère Madame,

Nous avons été alertés sur le cas d’une jeune fille djiboutienne qui s’est réfugiée récemment en Ethiopie.

Cette jeune fille Fatouma Abdallah Ali, âgée de 24 ans est sourde et muette. Elle a été victime en mars 2007 d’un viol particulièrement sordide commis par des militaires appartenant à la Garde présidentielle djiboutienne.

Selon nos informations :

– elle se serait réfugiée en Ethiopie, avec l’aide d’un cousin qui l’accompagne et qui la protège.

– le HCR lui aurait accordé à elle seule, le statut de réfugié, mais sans l’assortir d’une assistance médicale, ni d’une aide financière pour assurer sa survie,

– le HCR n’aurait pas accordé le statut de réfugié à son cousin.

Dans ces conditions, comment la jeune fille, dont l’état psychologique est plus qu’inquiétant, pourrait-elle survivre seule et sans ressources dans Addis Abeba ?

Nous vous remercions d’étudier le dossier avec bienveillance et humanité. D’autant plus que les hommes
de main d’Ougoureh Kifleh, le Ministre de la défense de Djibouti harcèlent en ce moment le père de la
jeune fille, qui est encore à Djibouti. Cela rend impossible le retour du cousin au pays, car il serait
exposé à des mesures de vengeance.

Rappelons que le Tribunal djiboutien avait relaxé les violeurs ….

Merci à l’avance de nous informer des mesures qui seront prises par le HCR.

Bien cordialement