16/07/07 (B404) Une bombe nucléaire est-elle tombée sur Mogadiscio ? Yussuf annonçait qu’il faudrait au moins cela pour retarder l’ouverture de la Conférence sur la Paix. Eh bien, elle est retardée … faute de participants, effrayés par les menaces islamistes (7 dépêches – Info lectrice)

__________________________________ 1 – REUTERS

MOGADISCIO (Reuters) – L’ouverture de la conférence de paix organisée dimanche à Mogadiscio a été reportée en milieu de semaine prochaine faute de participants, ont indiqué les organisateurs.

Peu après l’annonce de ce report, le bâtiment où devait se tenir la réunion a essuyé trois tirs de mortier qui n’ont pas fait de victime, a annoncé la police.

« Trois obus de mortier ont été tirés de très loin », a déclaré un haut responsable des forces de l’ordre.

« Il n’y a pas eu de victimes à déplorer (…) Nous allons renforcer la sécurité autour du bâtiment, a-t-il ajouté.

La conférence, qui devait réunir plusieurs centaines de chefs de clan, de représentants politiques et d’anciens chefs de guerre, avait déjà été reportée à deux reprises par mesure de sécurité.

« En raison de l’absence de certains responsables qui doivent rejoindre la capitale aujourd’hui et demain, nous avons décidé de reporter la conférence à jeudi prochain », a annoncé le principal organisateur de l’événement, Ali Mahdi Mohamed.

La conférence qui devait s’ouvrir ce matin avait déjà été décalée de plusieurs heures en raison du retard d’Ali Mohamed Gedi, chef du gouvernement intérimaire somalien.

Les islamistes, que les forces gouvernementales ont chassé de la capitale en tout début d’année avec l’appui décisif des forces éthiopiennes, ont juré de perturber l’événement et les mesures de sécurité ont été renforcées pour l’occasion.

Les militaires somaliens et éthiopiens sont quotidiennement visés par des attentats imputés aux islamistes, de même que les soldats ougandais de la force de maintien de la paix déployée par l’Union africaine.

______________________________________ 2 – AFP

MOGADISCIO (AFP) – Somalie : la conférence pour la paix tourne court après des tirs d’obus

Une énième conférence de paix pour la Somalie, en guerre depuis 1991, s’est ouverte brièvement dimanche à Mogadiscio, avant d’être ajournée après l’explosion de plusieurs obus, dont deux près de la réunion, boycottée par les islamistes, principaux opposants au gouvernement.

Ces attaques ont fait trois blessés civils, selon la police. Aucun participant à la réunion, qui est organisée dans un entrepôt de la police, n’a été touché.

Après plusieurs reports, la conférence pour la paix a finalement débuté dimanche à la mi-journée, dans un climat extrêmement tendu, la capitale étant secouée par des attaques quasi-quotidiennes depuis la chute, il y a près de sept mois, des islamistes.

La réunion « est une occasion unique (…) d’avoir un dialogue et la réconciliation en Somalie », a déclaré le président de la conférence, Ali Mahdi Mohamed, en ouvrant les travaux de la réunion placée sous très haute sécurité.

« La plupart des (précédentes) conférences (pour rétablir la paix) ont été des échecs parce qu’elles se tenaient à l’étranger », a-t-il estimé.

La réunion qui a débuté dimanche est en effet la dernière en date d’une série de plus d’une douzaine de tentatives pour restaurer la paix en Somalie.

Mais la conférence, qui devrait durer des semaines, a tourné court: au bout de trois heures et demie, elle a été suspendue jusqu’à jeudi. Officiellement, pour permettre à tous les délégués d’arriver à Mogadiscio, quelque 800 sur les 1.325 attendus s’étant présentés dimanche. Mais cet ajournement est intervenu après l’explosion de sept obus dans la capitale.

Deux sont tombés à proximité du lieu de la conférence, et les cinq autres ont atterri dans le quartier de Shibis, faisant trois blessés.

L’un des obus est tombé à environ 500 mètres de la conférence, alors que le président somalien Abdullahi Yusuf Ahmed s’exprimait devant les participants à la réunion.

« On me conseille d’écourter mon discours, mais je vais continuer comme prévu. On ne peut pas être terrifié même si des éléments contre la paix lancent une bombe atomique », a déclaré M. Yusuf.

« Je veux vous assurer que le temps de l’incertitude et de l’usage de la force pour parvenir au pouvoir est révolu », a-t-il affirmé.

Le président a finalement lu cinq des six pages de son discours, et la conférence a ensuite été suspendue.

Cette réunion a été convoquée, sur pression de la communauté internationale, après la chute des islamistes, qui ont été défaits par l’armée éthiopienne, alliée au gouvernement somalien, et qui ont perdu fin décembre 2006 les régions somaliennes qu’ils contrôlaient depuis des mois.

Mais les islamistes, qui représentent la principale opposition aux autorités somaliennes, boycottent la réunion, ce qui laisse planer un sérieux doute sur son utilité. Ils ont exigé que la conférence se tienne dans un pays neutre et après le retrait des troupes éthiopiennes de Somalie.

Les délégués somaliens qui participent à la conférence représentent en fait les principaux clans de la société somalienne, qui s’affrontent de façon sporadique depuis plus d’une dizaine d’années.

Mais ces violences sont aujourd’hui marginales par rapport à celles impliquant les islamistes et qui ont fait, ces derniers mois, des centaines de morts, essentiellement des civils.

Selon le programme officiel, la conférence doit être l’occasion de parler notamment d' »unité somalienne », de « la nature et de l’impact de l’islam radical », du « désarmement et de l’établissement de la paix et de la sécurité », et « des conflits entre les clans », selon le programme.

Sur des banderoles accrochées dans la salle de réunion, décorée avec des guirlandes multicolores, on pouvait lire « Prenez un stylo et lâchez les armes », ou encore « La paix élève les enfants, la violence les tue ».

______________________________________ 3 – AFP

MOGADISCIO (AFP) – Somalie : la conférence pour la paix ajournée à jeudi.

La conférence pour la paix en Somalie, qui a débuté dimanche à la mi-journée à Mogadiscio, a été suspendue après quelques heures et reprendra jeudi, pour permettre à des délégués d’arriver dans la capitale, ont annoncé les organisateurs.

« La conférence est ajournée à jeudi, le temps pour tous les délégués d’arriver », a annoncé le président de la conférence, Ali Mahdi Mohamed, trois heures et demi après avoir ouvert la réunion.

« Plusieurs participants ne sont pas arrivés pour des raisons logistiques, et nous les attendons dans les deux prochains jours », a-t-il ajouté.

Quelque 1.300 délégués sont attendus à cette réunion, dont le début avait été reporté à plusieurs reprises. Environ un millier se sont présentés dimanche, a constaté un journaliste de l’AFP.

La conférence, qui devrait durer des semaines, a été convoquée, sur pression de la communauté internationale, après la chute des islamistes, défaits par l’armée éthiopienne et qui ont perdu il y a près de sept mois les régions somaliennes qu’ils contrôlaient.

Ces derniers, qui représentent la principale opposition au gouvernement, boycottent la réunion, destinée à tenter de ramener la paix en Somalie, pays en guerre civile depuis 1991.

___________________________________ 4 – BBC (En Anglais)

Somali peace conference postponed


A national reconciliation conference in Somalia’s capital, Mogadishu has opened – and then immediately adjourned.

Organisers postponed the conference until Thursday to allow more time for all the delegates to arrive.

Several mortar shells landed near the venue on Sunday, injuring civilians, but President Abdullahi Yusuf said violence would not deter the talks.

The main Islamist opposition have refused to attend, saying the venue is not neutral.

Somalia has been without a functioning government for 16 years.

Clan focus

Hundreds of Ethiopian and Somali government troops are patrolling the streets in Mogadishu and guarding the former police warehouse where the talks will be held.

Over 1,000 clan elders, former warlords and politicians from across the country have been invited.

The opposition Islamic Courts, who were driven from the city by Ethiopian and Somali forces and who are now mainly in exile in Eritrea, say they cannot attend because of the presence of their Ethiopian enemies.

There is no clan conflict at the moment in Somalia but there is a political conflict
Yusuf Hassan Ibrahim

Opposition member

A number of delegates from the international community who had planned to attend the opening ceremony were unable to, when their flights were cancelled over security concerns.

When talks begin, they are expected to focus on clan reconciliation, disarmament and sharing natural resources.

But critics say clan conflict is not the major problem and the focus should be on reconciliation between political and armed groups.

« The conference would make sense if it was bringing rival politicians and armed groups to the same table, » said Ahmed Diriye, a spokesman for the powerful Hawiye clan.

« But if the idea is to talk about a non-existent tribal conflict, it’s a waste of money and energy. »

« There is no clan conflict at the moment in Somalia but there is a political conflict, » Yusuf Hassan Ibrahim, a member of an opposition alliance linked to the Islamic Courts told the BBC.

« We are calling for a national reconciliation conference which will deal with the differences between the Transitional Federal Government and the other stakeholders, including former parliamentary groups, the Islamic Courts, civil society and the Somali diaspora. »

_________________________________ 5 – AP

Somalie : la conférence de paix encore reportée

La conférence de paix en Somalie a été brièvement ouverte dimanche à Mogadiscio puis une nouvelle fois reportée, à jeudi, seule la moitié environ du millier de délégués attendus étant arrivés.

« Je pense qu’il est très important que nous gardions à l’esprit que cette conférence s’inscrit dans l’histoire comme la première du genre jamais organisée en Somalie », a déclaré le président Abdullahi Yusuf.

La conférence destinée à tourner la page de 16 ans de guerre civile, a déjà été ajournée à plusieurs reprises en raison des violences dans la capitale, où le gouvernement qui en a chassé les milices islamistes en décembre, avec l’aide de l’Ethiopie, peine à asseoir son pouvoir.

Samedi, des militants islamistes ont déclaré que toute personne participant à la conférence était « condamnée à mort ». La menace émane de Shabab, une branche des Tribunaux islamiques qui avaient pris le contrôle de la plus grande partie du sud de la Somalie à l’été 2006.

Les milices ont juré de lancer une insurrection semblable à celle que connaît l’Irak afin de mettre en place une théocratie musulmane. Elles plantent des bombes sur les routes, attaquent les installations gouvernementales, fomentent des assassinats et affrontent les forces régulières, tandis que les civils tentent d’échapper aux balles perdues.

Des centaines de soldats somaliens et éthiopiens patrouillaient dimanche dans les rues de la capitale et des barrages ont été érigés sur les principales routes. Le pays est livré au chaos et à la guerre des clans depuis le renversement en 1991 du dictateur Mohammed Siad Barré, malgré la formation en 2004 d’un gouvernement soutenu par les Nations unies.

__________________________________ 6 – REUTERS

L’ouverture de la conférence de paix à Mogadiscio reportée

MOGADISCIO (Reuters) – L’ouverture de la conférence de paix organisée dimanche à Mogadiscio a été reportée en milieu de semaine prochaine faute de participants, ont indiqué les organisateurs.

Peu après l’annonce de ce report, le bâtiment où devait se tenir la réunion a essuyé trois tirs de mortier qui n’ont pas fait de victime, a annoncé la police.

« Trois obus de mortier ont été tirés de très loin », a déclaré un haut responsable des forces de l’ordre.

« Il n’y a pas eu de victimes à déplorer (…) Nous allons renforcer la sécurité autour du bâtiment, a-t-il ajouté.

La conférence, qui devait réunir plusieurs centaines de chefs de clan, de représentants politiques et d’anciens chefs de guerre, avait déjà été reportée à deux reprises par mesure de sécurité.

« En raison de l’absence de certains responsables qui doivent rejoindre la capitale aujourd’hui et demain, nous avons décidé de reporter la conférence à jeudi prochain », a annoncé le principal organisateur de l’événement, Ali Mahdi Mohamed.

La conférence qui devait s’ouvrir ce matin avait déjà été décalée de plusieurs heures en raison du retard d’Ali Mohamed Gedi, chef du gouvernement intérimaire somalien.

Les islamistes, que les forces gouvernementales ont chassé de la capitale en tout début d’année avec l’appui décisif des forces éthiopiennes, ont juré de perturber l’événement et les mesures de sécurité ont été renforcées pour l’occasion.

Les militaires somaliens et éthiopiens sont quotidiennement visés par des attentats imputés aux islamistes, de même que les soldats ougandais de la force de maintien de la paix déployée par l’Union africaine.

_______________________________________ 7 – AFP

MOGADISCIO (AFP) – Somalie : début d’une conférence de paix boycottée par les islamistes

Une conférence de paix pour la Somalie, en guerre depuis 1991, s’est ouverte dimanche à Mogadiscio en présence d’un millier de délégués somaliens, mais en l’absence des islamistes, qui mènent des attaques quasi-quotidiennes dans la capitale, a rapporté un journaliste de l’AFP.

« Je vous exhorte à être au-dessus de vos clans et sous-clans respectifs pour que la situation redevienne normale dans le pays. C’est une occasion unique pour vous d’avoir un dialogue et la réconciliation en Somalie », a déclaré le président de la conférence, Ali Mahdi Mohamed, qui a ouvert la réunion.

« La plupart des (précédentes) conférences (pour rétablir la paix) ont été des échecs parce qu’elles se tenaient à l’étranger », a-t-il estimé.

Cette nouvelle conférence de paix a été convoquée, sur pression de la communauté internationale, après la chute des islamistes, qui ont perdu il y a près de sept mois les régions somaliennes qu’ils contrôlaient.

Ces derniers, qui représentent la principale opposition au gouvernement, boycottent la réunion, qui pourrait durer des semaines.

La conférence se tient sous très haute sécurité, les islamistes menant des attaques quasi-quotidiennes dans Mogadiscio depuis leur défaite. La police somalienne et l’armée éthiopienne, alliée aux autorités somaliennes, étaient déployées en force dimanche aux abords de l’entrepôt de la police qui accueille la réunion.

A l’ordre du jour de la conférence, qui compte 11 points, figurent notamment « l’unité somalienne », « la nature et l’impact de l’islam radical », le « désarmement et l’établissement de la paix et de la sécurité », « les conflits entre les clans et au sein des clans » et « la bonne gouvernance ».

Les délégués représentent les principaux clans de la société somalienne, qui s’affrontent de façon sporadique, mais ces violences sont marginales par rapport à celles impliquant les islamistes, qui visent les forces de sécurité somaliennes, l’armée éthiopienne et la force africaine de paix en Somalie.

La réunion, qui avait été reportée à plusieurs reprises, a débuté dimanche à la mi-journée, avec trois heures de retard sur le programme prévu.

Le président somalien Abdulahi Yusuf Ahmed et un ministre délégué éthiopien aux Affaires étrangères, Tekeda Alamu, étaient présents à l’ouverture.

« Je suis honoré et ravi de recevoir les délégués somaliens et des dignitaires étrangers dans la capitale somalienne. C’est un moment historique pour que les Somaliens fassent la paix », a lancé le maire de Mogadiscio, Mohamed Omar Habeb.

« Il n’y a pas de sécurité adéquate, pas de système de santé, pas de système scolaire en Somalie. Nous pouvons atteindre les objectifs (de sécurité, de santé et d’éducation pour la population) si nous amenons la paix et la tranquillité au peuple somalien », a-t-il ajouté.