19/07/07 (B404) Curieusement le militaire qui avait évoqué l’enquête qui aurait été confiée par Moumin Bahdon au Juge Borrel sur les divers trafics de Guelleh, revient sur ses déclarations (Info lectrice)

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Un militaire donne une nouvelle version

Les révélations de l’ancien officier du renseignement militaire au magistrat en charge du dossier avaient été, selon lui, déformées par la presse. Il défend la thèse djiboutienne d’une affaire "franco-française".

Dans un entretien accordé au Figaro dans son édition de jeudi 19 juillet, Loïc Lucas a tenu à faire une mise au point sur les déclarations qu’il avait faites au juge d’instruction Sophie Clément, qui enquête à Paris sur l’assassinat du juge Borrel. Au moment des faits, il était en charge du renseignement militaire pour l’état-major des forces françaises installées à Djibouti.

Loïc Lucas affirme en premier lieu que "concernant les activités du juge Borrel qui aurait enquêté sur Ismaël Omar Guelleh, je n’ai jamais eu le moindre début de preuve validant cette information. Il s’agit donc pour moi de rumeurs", dont il aurait eu vent par des "sources". Et indique avoir "tout de suite pensé à un assassinat justement en raison du climat délétère qui régnait à Djibouti. (…)

Pour toute personne qui connaît la zone accidentée et isolée où Bernard Borrel a été retrouvé, l’hypothèse d’un suicide ne tient pas".

Sa crainte était alors que cet assassinat ne soit "pas un acte isolé car le contexte politique était particulièrement tendu. Il y avait de terribles luttes de pouvoir pour la présidence".

"Affaire franco-française"

De plus, Loïc Lucas livre une nouvelle version sur ces faits : "tout s’apparente, selon moi, à des méthodes mafieuses, type règlement de compte corse et auxquelles les tribus du coin n’ont pas recours. Les auteurs de cette exécution se trouvent peut-être parmi les membres de la communauté française de Djibouti, où le milieu corse est représenté. Dans ce pays gangrené par des trafics en tout genre, certains Français y mènent des activités plus ou moins louches. (…) Comme le dit Ismaël Omar Guelleh, je crois que ce meurtre est une affaire franco-française".