19/07/07 (B404) REUTERS : Ouverture à Mogadiscio de la conférence pour la paix

Une série d’explosions sur un marché populaire de Mogadiscio n’a pas empêché l’ouverture d’une conférence pour la paix organisée dans la capitale somalienne, en proie depuis quinze jours à des violences d’une rare intensité.

"La conférence a débuté. Le Premier ministre somalien Ali Mohamed Gedi est arrivé. Les explosions ne nous dissuaderont pas de poursuivre les discussions", a déclaré à Reuters une source proche des services de sécurité.

L’armée régulière somalienne, épaulée par des troupes éthiopiennes, a bloqué toutes les entrées du lieu de la conférence, un ancien bâtiment de la police situé dans le nord de la capitale.

Quelques heures avant l’ouverture de cette conférence, qui réunit plusieurs centaines de chefs de clan, de responsables politiques et d’anciens chefs de guerre, des soldats somaliens ont essuyé des tirs de mortier, de grenade et de roquettes sur le marché de Bakara, dans le centre de la capitale.

"Le ciel était illuminé par toutes ces explosions", a confié à Reuters un commerçant, Mohamed Abdi. "Jusqu’ici, les attentats dirigés contre les forces de sécurité n’avaient jamais été aussi violents", a-t-il ajouté.

UN HOMME TUE ET UNE FEMME BLESSEE

Selon des habitants du quartier, un homme aurait été tué et une femme blessée après l’explosion d’une grenade et la riposte des soldats somaliens à l’aide de leurs mitraillettes.

Un autre attentat, cette fois-ci une mine télécommandée, a visé un général somalien, sorti indemne de sa voiture, une légère blessure à la main.

Le gouvernement fédéral de transition espère que la conférence pour la paix débouchera sur des avancées concrètes, avec en toile de fond l’idée de mettre un terme au bain de sang dans lequel est plongé le pays depuis plusieurs mois.

Le cabinet provisoire du président Abdoullahi Youssouf peine à établir son autorité en Somalie depuis qu’il a chassé de la capitale, avec l’aide de l’armée éthiopienne, les extrémistes de l’Union des tribunaux islamiques, fin décembre.

Les forces armées sont quotidiennement la cible des rebelles islamistes restés dans la capitale.

Le quartier de Bakara, considéré comme l’un des plus importants marchés d’armes au monde à ciel ouvert, est régulièrement le théâtre de tirs de mortiers, de grenades et de roquettes.