27/06/00 (LIB 001) Soutien de la candidature de Me AREF MOHAMED AREF Pour l’attribution de MEDAILLE DE LIBERTE ROGER BALDWIN 2000

1 – Présentation de Maître AREF

Né à Djibouti, marié, père de 4 enfants, Maître Aref Mohamed AREF a effectué ses études en France, à l’école Militaire des Enfants de Troupe, puis à la faculté de Droit de Strasbourg.

Avocat international, inscrit au barreau de Djibouti, il s’est illustré par ses prises de position en faveur des prisonniers politiques dont il a pris la défense. Sa détermination l’a conduit en prison en 1991 où il a passé, à titre préventif, deux années dans des conditions d’incarcération effroyables. Lors du procès qui s’est déroulé en 1993, il a été reconnu non-coupable et il a été libéré.

En 1997, pour l’empêcher de défendre les membres du Syndicat des Enseignants et les Opposants politiques, le gouvernement de Djibouti l’a fait suspendre comme Avocat, afin qu’il ne puisse plus plaider (cf Annexe 1 – La note d’information de la Ligue Djiboutienne des Droits de l’Homme)

Depuis, il a accompli des missions internationales pour des organisations officielles. Récemment :

· il a participé en qualité d’observateur aux sessions du Tribunal Pénal International en charge de juger les crimes contre l’humanité au Rwanda.

· il a été délégué par Amnesty International pour participer à la Conférence de Rome en juillet 1998, réunie pour créer la Cour Pénale Internationale (Cf annexe 4)

· …..

En décembre 1998, alors qu’il se rendait en France pour participer, en qualité d’invité, aux cérémonies de commémoration du 50ème anniversaire de la Déclaration des Droits de l’Homme, les autorités lui ont retiré illégalement son passeport au moment où il passait la douane. De nombreuses protestations se sont élevées pour en exiger la restitution : FIDH – Paris, Centre pour l’Indépendance des Magistrats et des Avocats à Genève, Conseil des Barreaux – France, etc..

En février 1999, il a été condamné à six mois de prison de ferme dans une affaire montée de toutes pièces par le Gouvernement de Djibouti (cf annexe 2 – Le rapport d’Avocats Sans Frontières). Placé sous mandat de dépôt à l’audience (en dépit de son appel) il a d’abord été incarcéré pendant 40 jours dans une cellule de 1,50 M2 (les toilettes de la prison) sans toit sous le soleil et la chaleur. De nombreuses protestations internationales se sont de nouveau élevées pour dénoncer ces actes de torture et la barbarie du régime à son égard (Cf Annexe 3 et 5)

Libéré en mai 1999, il s’est vu condamner à cinq ans d’interdiction d’exercer sa profession et de plus le Gouvernement a refusé de lui restituer son passeport, le condamnant à une nouvelle torture : interdiction de travailler et interdiction de se déplacer, sans compter les énormes difficultés financières auxquelles il a du faire face.

Maître AREF a été élu en 2000 et à l’unanimité, Vice-Président (Afrique de l’Est) de l’UIDH – Union Interafricaine des Droits de l’Homme.

C’est la raison pour laquelle notre association soutient la candidature de Me AREF pour l’attribution de cette récompense.

A l’appui de notre recommandation,
nous joignons les copies :

Annexe 1 – Note d’information de la Ligue Djiboutienne des Droits de l’Homme
Annexe 2 – Rapport de Me Anne Monseur, administrateur d’Avocats Sans Frontières
Annexe 3 – Lettre de Me Roger-Vincent CATALAYUD, membre du Conseil National des Barreaux
Annexe 4 – Note d’Amnesty International sur le travail effectué par Me AREF lors de la conférence de Rome en 1998
Annexe 5 – Appel d’urgence d’Amnesty International  » Me AREF, prisonnier pour ses opinions ..  »
Annexe 6 – Motion du Conseil National des Barreaux en faveur de Me AREF,
Annexe 7 – Appel de l’Union des Avocats Européens – Mars 99
Annexe 8 – Extrait du Journal des Droits de l’Homme – Sept 99
Annexe 9 – Prix Ludovic TRARIEUX : Me AREF parmi les candidats sélectionnés pour l’attribution du Prix de l’année 2000.
Annexe 10 – Maître AREF : PROJET DE JOURNÉES D’ÉTUDE ET DE RÉFLEXION SUR L’INTÉGRATION AFRICAINE.
Annexe 11 – La CIJ demande la libération immédiate de Me Aref à Djibouti Genève, le 29 mars 1999
Annexe 12 – Appel Urgent de l’UIDH (Avril 99)
Annexe 13 – Extrait d’une lettre écrite par Me AREF en prison (Mars 99)

Toutes les informations complémentaires peuvent être consultées sur :