24/08/07 (B410) ALERTE ROUGE – Appel d’un Djiboutien paralysé et scandaleusement ignoré, depuis sept ans, par Guelleh, qui ne répond même pas aux courriers de ce directeur du Centre culturel de Tadjourah. Merci aux internautes de diffuser cet appel et aux Webmasters de le reprendre pour le publier sur leur site.

________________________________________ Note de l’ARDHD


Ibrahim Youssouf est Responsable
du Centre de Promotion culturelle
de Tadjourah. Ancien combattant pour la libération du Pays, il ne bénéficie pourtant d’aucune aide au titre de la solidarité nationale
C’est avec beaucoup d’émotion que nous avons pris connaissance de la lettre qui nous est parvenue par la voie postale.

Elle émane d’un Djiboutien gravement malade et en détresse financière, ignoré volontairement par Guelleh.

C’est un scandale de plus !

L’ingratitude absolue.

Pire encore, c’est une nouvelle preuve flagrante de l’indifférence, tant de fois dénoncée par les Djiboutiens, de Guelleh pour son Peuple.

Pas même la reconnaissance du ventre.

Il a épongé tout l’argent du pays pour s’enrichir et il n’a même pas une once d’humanité – Honte à lui et à ses sbires !!!

Tout pour lui !
Rien pour les autres


Encore une louche de caviar !!!

Mais revenons à notre correspondant : il a besoin d’abord d’aide et ensuite, il souhaite avec une grande force, comme il l’écrit, que sa situation soit connue et surtout que l’égoïsme de Guelleh soit médiatisé.

Merci à l’avance à tous les internautes de diffuser ce texte et aux Webmasters de le reprendre et de le publier sur leurs sites.

__________________________________________ Lettre adressée à l’ARDHD

Appel à la solidarité
d‘un Djiboutien paralysé a vie

J’ai tenu à vous écrire pour mettre en lumière une situation, que je pense vous trouverez intolérable, et dans le but d’interpeller l’opinion publique sur les lourdes injustices qui perdurent à Djibouti.

En effet, je suis citoyen et résidant de la république de Djibouti et j‘y ai un grand attachement. J’ai milité toute ma vie pour l’indépendance de mon pays pendant la période coloniale et j‘ai une grande fierté à avoir participé à la libération de la population djiboutienne.

Pourtant aujourd’hui,atteint d’une maladie très grave, je suis paralysé à vie et je dois suivre un traitement très épuisant mais également très coûteux.

Sans ressource depuis plusieurs années, je ne peux que très difficilement, moi-même, désormais prétendre à une indépendance et une autonomie dans mon quotidien. Je suis assisté donc en permanence pour des gestes aussi banales qu’une promenade ou un repas, autant que pour mon hygiène personnelle, par une personne financée jusqu’ici par mes proches.

Pourtant mes proches ne peuvent plus assumer cette situation et je me retrouve donc sans moyen. Il semble invraisemblable, en ayant participé à la construction de la nation, à sa modernisation et à sa libération, que désormais je me trouve dans l’impossibilité de vivre dans la dignité, qui est pourtant un des fondements de la vie de tout homme reconnue comme inaliénable par la convention et la déclaration universelle des droits de l’homme.

J’ai sacrifié une grande partie de ma vie à la libération de mon peuple, de la Nation et à son développement notamment à son enrichissement et à son ouverture culturelle en créant le centre de promotion artisanale de Tadjourah.

J’ai donc naturellement sollicité une aide financière au Gouvernement et au Président de la République M Ismail Omar Guelleh, pour vivre dans la dignité dans mon pays jusqu’à la fin de ma vie. Je pense d’ailleurs que cette demande n’a rien d’excessif ni de déplacé.

En effet de nombreux artistes, hommes politiques ou anciens militants bénéficient de pensions pour service(s) rendu(s) à la nation.

A cela s’ajoute une deuxième inégalité car je ne peux bénéficier d’aucune aide ni pension alors que mon état physique nécessite un traitement lourd et un accompagnement très important. Il est impossible d’assumer seul financièrement ces dépenses, c’est pourquoi beaucoup de personnes invalides bénéfice également d’aide financière.

Depuis presque sept ans que je renouvelle ma demande auprès du Président au nom de la solidarité nationale sans succès.

Bien plus incompréhensible, je n’ai eu malheureusement aucune réponse de sa part jusqu’à présent malgré ma persévérance et ma patience, alors que mon état physique me permet difficilement ce type de démarches laborieuses et épuisantes.

Je ne demande pourtant tout simplement que ce auquel j‘ai droit, droit que le Président de la république doit reconnaitre.

Mes frères et sœurs, dans un pays démocratique moderne et riche comme Djibouti si le président ne reconnait pas le droit des autres à vivre dans la dignité quelles que soient leurs conditions ; imaginez quelles pourraient être les répercutions face à ce triste exemple d’égoïsme et de mépris sur les membres du gouvernement et les citoyens…

Que peut-on penser d’un chef d’état qui, au vingt-et unième siècle, laisse sa population et ceux qui ont
défendu et construit cette belle nation dans la souffrance
et le désarroi avec une indifférence éhonté ?

Alors, j’ai décidé aujourd’hui, surtout avant de quitter ce monde, d’informer l’opinion nationale et internationale.

Mon appel, pour dénoncer cette situation, est un ultime cri de douleur et d’impuissance que je me dois de ne pas taire. Je ne suis ni défaitiste ni fataliste et je continuerai à me battre pour que cette injustice soit réparée.

Pour moi il est désormais fondamental d’expliquer à quel point notre président méprise et ignore les handicapés Djiboutiens qui ont lutté pour la cause de la nation comme moi, dans l’espoir d’offrir une meilleure vie au peup1e djiboutien.

C’est pour cette raison que je vous demande de bien vouloir m’apporter votre soutien en vous unissant à mon appel en diffusant ou en publiant sur votre Site Internet et de le transmettre à touts les réseaux de communication que vous connaissez pour informer les citoyens sur les trois documents suivants:
1) ma lettre adressée au Président
2) le document de soutien des Personnalités Djiboutiennes
3) la Sourate du Coran Abasa sourate 80 page 585 (il s’est renfrogné)…

Ce dernier document est un rappel et un clin d’oeil face au devoir de tout musulman de solidarité el d’assistance envers son prochain.

J’accepte bien évidement personnellement la publication de cette lettre et des documents ci-joint sur tous sites internet et en assume la pleine et entière responsabilité.

Par conséquent, je vous sollicite pour informer la nation djiboutienne et pour interpeller l’opinion publique djiboutienne mais également internationale car trop souvent l’injustice face à la souffrance se fait dans le silence, quand trop de gens vivent dans la même situation.

Je vous remercie d’avance de votre compréhension et du soutien moral et je remercie toutes les personnes qui m ‘ont soutenu et qui continuent à me soutenir.

Ibrahim Youssouf ( dit « Moustique»)
Responsable de Centre de Promotion Cultuelle à Djibouti
B P 838 République de Djibouti
Email: ibrahimyousouf@hotmail.com

17 Juin 2007 à Djibouti