26/08/07 (B410) Après avoir libéré (contre rançon) un cargo danois et son équipage, les pirates somaliens « motivés par ce succès « indigne », repartent à l’attaque. – LIBERATION : Les pirates somaliens repartent à l’abordage des navires marchands (Info lectrice)

Depuis le départ des islamistes, les incidents se multiplient.

Un million et demi de dollars : c’est le montant qu’aurait payé un armateur danois pour obtenir la libération, cette semaine, de cinq marins et la restitution de son navire, pris en otages par des pirates somaliens.

Sans confirmer le montant, avancé par la télévision danoise, un officiel du ministère des Affaires étrangères a confirmé à Copenhague le paiement d’une rançon. par la compagnie maritime Folmer.

Bombardé.

Le Danica White et son équipage étaient aux mains des pirates depuis le 2 juin. Le navire, qui transportait du matériel de construction, avait été attaqué à 240 milles nautiques de la côte. Dans les jours suivants, la marine de guerre américaine avait bombardé et pourchassé les pirates au large de la Somalie, en vain. Ces derniers s’étaient enfuis vers les eaux territoriales somaliennes.

Si ce kidnapping se termine bien, ce n’est pas le cas de tous les autres.

Début juin, des pirates avaient tué un marin chinois pour faire pression sur le propriétaire d’un bateau taïwanais. Le paiement de rançons est devenu chose courante et les montants flambent : le Mariam Queen et ses 16 marins indiens avaient été relâchés en mai contre 100 000 dollars.

Depuis le début de l’année, 17 attaques ont eu lieu contre des navires au large des côtes somaliennes. Ce regain spectaculaire d’insécurité maritime coïncide exactement avec la victoire du Gouvernement fédéral de transition (GFT) et de ses alliés éthiopiens sur les islamistes, chassés de Mogadiscio à la fin décembre.

Pendant les six mois de leur «règne» dans la capitale et sur une grande partie du Sud du pays, de juin à décembre 2006, les tribunaux islamiques avaient mis fin aux attaques en menant un raid contre les principaux points de regroupement des pirates.

Ces derniers, lourdement armés (lance-grenades, bazookas, etc.) et très bien organisés, se déplacent à bord de vedettes rapides équipées de GPS. Ils appartiennent pour la plupart à l’ancienne marine de guerre, tombée en déshérence après la chute de Siad Barré en 1991, ou sont des pêcheurs reconvertis dans le banditisme. Certains d’entre eux sont liés à des clans armés qui entretiennent la guerre civile depuis 1991.

Aide humanitaire.

Depuis l’installation du gouvernement légal, qui ne parvient même pas à assurer la sécurité dans la capitale, la piraterie est repartie de plus belle, au point de gêner la livraison de l’aide humanitaire du Programme alimentaire mondial (PAM) via le port de Mogadiscio.