17/09/07 (B413) AFP : Des dirigeants somaliens en Arabie pour signer la réconciliation nationale

DJEDDAH (AFP) — Plusieurs dirigeants somaliens, dont le président Abdullahi Yusuf Ahmed, sont arrivés dimanche en Arabie saoudite pour signer un document sur les résultats de la conférence de réconciliation nationale de Mogadiscio, a rapporté l’agence saoudienne Spa.

Le président Ahmed est arrivé dans l’après-midi à Djeddah, sur la mer Rouge, en compagnie de son Premier ministre Ali Mohamed Gedi, du président du Parlement, Aden Mohamed Nur, et de dignitaires de clans somaliens.

Les dirigeants et dignitaires somaliens ont été accueillis par le gouverneur de La Mecque, le prince Khaled Al-Fayçal Ben Abdel Aziz, et ils devront « signer les résultats de la conférence de réconciliation nationale somalienne », a indiqué Spa.

L’agence n’a pas donné plus de précisions sur la date et le lieu exact de la signature du document, ni sur son contenu.

De source diplomatique arabe, on apprend que la délégation somalienne devrait être reçue dans la soirée à Djeddah par le roi Abdallah d’Arabie saoudite, avant de « signer un document convenu lors de la conférence de réconciliation nationale de Mogadiscio ».

« Les dirigeants somaliens ont choisi l’Arabie saoudite pour la cérémonie de signature car le royaume assure actuellement la présidence du sommet arabe », dont il a accueilli la dernière édition en mars à Ryad, a précisé à l’AFP la même source.

La conférence de réconciliation nationale de Mogadiscio s’est achevée le 30 août sans aucun résultat tangible après six semaines de discussions, marquées par l’absence des leaders des tribunaux islamistes, principaux opposants au gouvernement.

Le numéro deux des tribunaux islamiques, cheikh Sharif Cheikh Ahmed, a été élu à la tête du nouveau mouvement de l’opposition somalienne lors d’une conférence qui s’est terminée vendredi à Asmara, la capitale érythréenne.

Cette conférence de neuf jours a vu la création de l’Alliance pour une nouvelle libération de la Somalie (Alliance for re-liberation of Somalia – ARS), qui vise en priorité le départ des troupes éthiopiennes de Somalie.

L’armée éthiopienne, intervenue aux côtés de forces somaliennes, du gouvernement de transition en Somalie, a défait fin 2006-début 2007 les tribunaux islamistes qui avaient contrôlé pendant plusieurs mois la majorité du centre et du sud du pays, dont Mogadiscio.

Le gouvernement de transition, mis en place il y a trois ans, ne peut exercer son contrôle sur la Somalie, dirigée par des clans depuis la chute en 1991 du président Mohamed Siad Barre, qui a marqué le début d’une guerre civile qui perdure.

L’Arabie saoudite avait déjà accueilli à Taëf (ouest) des rencontres de réconciliation entre des factions libanaises, et à La Mecque, premier lieu de l’islam, entre des factions afghanes, et plus récemment entre des dignitaires religieux irakiens, et entre le mouvement islamiste palestinien Hamas et le Fatah, le parti du président Mahmoud Abbas.