11/10/07 (B416) ADI – La campagne de communication présidentielle se focalise contre des actes de pédophilie qui auraient été commis par des Français. Campagne orchestrée pour détourner l’attention sur les trafics de Guelleh dans le cadre de l’Affaire Borrel ?

DJIBOUTI (ADI) – 09 Oct 2007- Selon un communiqué publié mardi par le parquet de Djibouti, le Procureur de la République, M.Maki Omar Abdoulkader, a ouvert le 17 Mai dernier une enquête préliminaire après examen d’une plainte déposée le 10 avril 2007 par deux jeunes de 23 et 25 ans pour des agressions sexuelles dont ils auraient été victimes en compagnie de nombreux autres enfants qui fréquentaient des établissements scolaires et autres institutions caritatives tenues par des prêtres expatriés.

"La plainte vise une douzaine de ressortissants français en poste à Djibouti à partir du milieu des années 90 dans le cadre de la diplomatie pour certains, de la coopération pour d’autres ainsi que quelques prêtres", indique ce même communiqué.

Tous auraient, selon les deux plaignants entendus sur procès verbal, abusé sexuellement de nombreux enfants mineurs, pour la plupart des enfants de rues placés dans des institutions caritatives et ce à l’occasion des parties organisées avec la complicité de deux ressortissants djiboutiens dont la perquisition des domiciles par les enquêteurs de la brigade criminelle a permis de mettre la main sur une série d’indices justifiant leur interpellation.

Dans ces conditions, le parquet de Djibouti a saisi le juge d’instruction par réquisitoire en date du 26 juillet 2007 et l’enquête dont fut saisi le juge Abdoulkader Ibrahim devra établir les responsabilités pénales individuelles de chacune des personnes inculpées de viol sur mineur et proxénétisme en bande organisée ; deux premiers inculpés sont placés en détention.

Les personnes mises en cause, parmi lesquelles deux anciens diplomates, un enseignant, deux militaires, un conseiller technique et un prêtre condamné en France pour des faits similaires, aujourd’hui installés en France métropolitaine, ont été convoquées par le juge d’instruction.

Des confrontations sont, par ailleurs, prévues pour le courant de la semaine, lesquelles pourraient donner un nouvel éclairage sur le fonctionnement de ce qui a constitué à l’époque dite un réseau pédophile même s’il y a lieu de regretter l’absence d’autres victimes aujourd’hui identifiées comme telles mais hélas depuis peu mortes du sida.

Il y a lieu de préciser que l’enquête avance à grands pas, de nombreux éléments à charge seront versés au dossier, notamment le récit d’un témoin capital que le magistrat instructeur devra entendre dans les prochaines semaines puisqu’il s’agit d’une personne ayant à l’époque déjà alerté sur les agissements criminels de ses compatriotes, l’affaire ayant alors été étouffée avec les complicités que nous espérons voir mises à jour très prochainement.