19/10/07 (B417) LA NATION poursuit sa campagne de soutien à Guelleh, décidément bien inquiet des rebondissements de l’Affaire Borrel. Depuis deux semaines se succèdent les articles mensongers, provocateurs et même insultants .. Un nouveau ! Toujours le flou dans la communication : la communication de Guelleh n’arrive pas à choisir entre la thèse du suicide impossible (ce qui est prouvé) et l’assassinat par des Français.

" Trop, c’est trop ! "

Pour la plupart des citoyens ordinaires, la coupe est désormais pleine. L’affaire Borrel, estiment-ils, est un tissu de mensonges et l’acharnement de la justice et des médias français contre Djibouti n’a d’autre explication qu’une volonté manifeste de déstabiliser le pays. M.Abdoulwahab Meeké, que nous avons croisé au Kempinski lors de la conférence de presse du procureur général estime, lui, que douze ans après le décès de Bernard Borrel, " il est grand temps de dire à ces gens la manière dont nous ressentons cette affaire ".

. " J’ai été, dit-il, personnellement choqué par l’attitude insolente et inhabituelle de la juge Clément qui a adressé une convocation à notre Président. Je ne suis pas un responsable politique mais à titre personnel, je considère que cette convocation était une insulte, un véritable affront. Aurait-elle agi de la sorte vis-à-vis d’un chef d’Etat européen ?

Et puis, franchement, tout le monde à Djibouti sait que ce malheureux s’est donné la mort pour des raisons qui ne regardaient que lui. Nous autres Djiboutiens, avons une très haute idée de l’hospitalité pour assassiner ceux qui viennent nous donner un coup de main. Je crois que les Français en savent quelque chose. Alors, il faut que cette campagne de calomnies et de dénigrement cesse ".

Homme d’affaires sans aucune attache politique, le citoyen Meeké a, tout en pesant ses mots, exprimé le sentiment général.

" A moins qu’ils ne soient tous devenus complètement dingues, ajoute-t-il, il faut que les Français reconnaissent que ce magistrat s’est bel et bien suicidé et nous laissent tranquilles car le Président, avec le soutien de tout son peuple, est en train de créer les conditions du progrès et du Développement. Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire sans fin ? De quel droit se permettent-ils de nous accuser sans preuve, sans mobile, sans rien ? C’est fatigant à la fin ! "

En effet, c’est fatigant. Et rares sont ceux à Djibouti qui diront le contraire.