25/11/07 (B423) Réponse à M. Abdourazak Mohamed Rayaleh, compatriote très clanique, qui se pose des questions sur le courage et le sens des responsabilités des djiboutiens d’origine yéménite.

D’un djiboutien : du QUARTIER 2

A vous lire, une conclusion s’impose:

La logique de division de IOG s’est imposée au delà même de ses propres espérances.

L’esprit clanique règne partout, la division est naturelle.

A Mr Abdourazak Mohamed Rayaleh, qui demande des comptes aux djiboutiens d’origine yéménite.

Qui es tu l’ami et qu’est ce qui te donne la légitimité de porter des jugements ?

Que faisais-tu à l’époque de la répression la plus dure à Djibouti, lorsque :

Nos compatriotes Samaronnes ont été arrêtés et violemment brutalisés sous le faux prétexte de l’attentat du « Café de Paris » ?

Combien de jeunes furent torturés, jetés à Gabode, brisés sans un mot de notre part ?

Fallait-il être Gadaboursis uniquement pour dénoncer cette dérive totalitaire et tortionnaire ?

N’etait-ce pas un problème national, un problème djiboutien ?

Ou trouvais-tu normal (comme aujourd’hui) de ne rien dire, car ce problème n’est pas le tien.

Ce problème est celui de la communauté Samaronne.

A ton avis, peut-on être Djiboutien et Samaronne ?

Qui es tu l’ami plein de préjugés sur les djiboutiens d’origine yéménite. C’est ça ta vision d’une partie de tes compatriotes :

«  Le Dag Ass «  cet éternel étranger peureux, sans courage et sans honneur, toujours prêt à s’agenouiller devant les puissants fussent ils à 7000 km de distance de la capitale.

Pour ta gouverne et pour celles et ceux qui seraient tentés de faire de tels amalgames, un patit rappel historique s’impose :

Présidentielles de 1993

Le vote a été massif ce jour là, et dans tous les bureaux de vote, feu le candidat Hassan Gouled a été très majoritairement plébiscité.

Par manque de courage, par peur de représailles de la part de IOG (et oui déjà), va savoir !

Tous les bureaux de vote, NON.

Seuls 2 bureaux de vote ont su exprimer tout haut le ras-le-bol de tous les djiboutiens.

Et ce n’est pas un hasard que ces 2 bureaux de vote étaient sis au quartier 2, quartier des Dag Ass, mon ami.

Ainsi, et seuls contre tous, nos fameux djiboutiens d’origine yéménite, ont su ce jour redonner la fierté, l’honneur et la virilité perdue à l’ensemble des djiboutiens.

La gifle assénée à IOG ce jour là, résonne encore dans ses oreilles (rouges ?) aujourd’hui.

Alors qui es tu l’ami pour parler aujourd’hui de courage ou de responsabilités ?

De quel droit viens tu jeter l’opprobe sur la seule communauté djiboutienne à t’avoir redonner ta fierté d’homme sans se soucier des conséquences, qui furent très rudes, instantannées et surtout qui perdurent encore jusqu’à nos jours :

Répression à l’energie : coupures sauvage de l’electricité et de l’eau dans pratiquement tout le quartier 2 dés le lendemain des résultats.

Pas d’embauche pour les habitants, précarisation des familles etc.etc…

Je te pose la question l’ami : faudrait il avoir honte alors d’appartenir à cette communauté ?

J’aurais plutot eu honte de ne pas être djiboutien d’origine yéménite vois-tu .

Et qu’as-tu fait alors l’ami ?

Fallait-il être Arabe uniquement pour dénoncer cette dérive totalitaire et tortionnaire ?

N’etait-ce pas un problème national, un problème djiboutien ?

Ou trouvais-tu normal (comme aujourd’hui) de ne rien dire, car ce problème n’est pas le tien.

Ce problème est celui de la communauté djiboutienne d’origine yéménite.

A ton avis, peut-on être Djiboutien et Arabe ?

Au fait l’ami, toi qui semble te réjouir de l’humiliation de ton compatriote, giflé par un ministre imbus du pouvoir que toi et les tiens lui ont offerts par votre complaisance et votre silence complice, tu étais à Djibouti pendant la guerre du FRUD.

Tu te rappelles du nombre de nos compatriotes Afars qui furent massacrés, du nombre de civils assassinés, du nombre de femmes violées ?

Non bien sur, tout ceci se passait hors de la capitale, tout ceci ne te concernait pas vraiment, et les Afars ont toujours tendance à exagérer.

Et où étais-tu en cette sanglante journée du 18 décembre 1991 ? Tu dormais je présume, du sommeil du juste, pendant que les sbires de IOG et de son ex ami feu le général Yacin Yabeh ont encerclé le quartier d’Arhiba. Un véritable massacre a eu lieu ce jour maudit.

Hommes, femmes, vieillards, enfants, l’ordre était de faire un maximum de victimes.
Bilan : 59 morts, plus de 300 bléssés et 7 disparus, en quelques heures.

As-tu seulement été à Arhiba pour partager la douleur , pour présenter tes condoléances, pour marquer ton soutien, l’ami ?

Fallait-il être Afar uniquement pour dénoncer cette dérive totalitaire et tortionnaire ?

N’etait-ce pas un problème national, un problème djiboutien ?

Ou trouvais-tu normal (comme aujourd’hui) de ne rien dire, car ce problème n’est pas le tien.

Ce problème est celui de la communauté Afar.

A ton avis, peut-on être Djiboutien et Afar ?

J’ai été à Arhiba l’ami Pour donner ce que je pouvais, c’est à dire des larmes de douleur et d’impuissance.

Et ce jour là, des paroles simples et sincères m’ont mis un peu de baume au coeur, des paroles d’un djiboutien qui n’était pas Afar.

«  On a tué des Afars aujourd’hui, mais c’est toute la nation djiboutienne qu’on a voulu assassiner. Et toute la nation porte le deuil. « 

Cet homme là l’ami, venait du quartier 2, un Dag ass.

Il s’appelle Nadem Saleh Houmeikani.

Il est aujourd’hui au Yémen.

Et seuls les Arabes doivent se sentir concernés.

Car ce problème n’est pas le tien.

Qui es-tu donc l’ami ? Tout sauf Djiboutien en tout cas.

Ce qui est arrivé est terrifiant, mais bientôt à qui le tour ?

Et pour terminer je souhaite de tout coeur une rencontre rapide de tous les djiboutiens qui veulent changer leur pays d’origine.

Une rencontre d’hommes et non de mouvements de parties ou de clans.

Aurons nous le courage de faire ça en France, en Belgique ou ailleurs en Europe ?

Le M.A.R