15/12/07 (B426) AFP / Somalie / Burundi / Somalie: déploiement du premier bataillon burundais prévu d’ici fin décembre

MOGADISCIO (AFP) — Le Burundi va dépêcher en Somalie d’ici la fin décembre un premier bataillon au sein de la force africaine de paix en Somalie (Amisom), a indiqué vendredi à Mogadiscio l’envoyé spécial de l’Union africaine (UA) pour la Somalie, Nicolas Bwakira.

Ce premier bataillon burundais (400 à 1.200 hommes) viendra renforcer les quelque 1.600 soldats ougandais déployés depuis mars à Mogadiscio, théâtre de violences quasi-quotidiennes entre insurgés et forces de sécurité somaliennes appuyées par leurs alliés éthiopiens.

« Le premier bataillon burundais est prêt et arrivera très prochainement. Nous les attendons ce mois (décembre) », a déclaré à la presse M. Bwakira, précisant que le Nigeria enverrait également des troupes « dans les deux à trois mois à venir ».

Le déploiement des soldats burundais, initialement prévu en avril, a été à plusieurs reprises reporté faute de matériel adéquat et de financement. Le petit Etat d’Afrique centrale s’est engagé à contribuer à l’Amisom à concurrence de 1.700 hommes.

Actuellement, l’Amisom, qui doit compter à terme quelque 8.000 soldats, n’est forte que des 1.600 militaires ougandais.

La capitale somalienne est le théâtre de violences quasi-quotidiennes, particulièrement meurtrières pour les civils, depuis la mise en déroute des tribunaux islamiques fin décembre 2006-début 2007 par l’armée éthiopienne, intervenue aux côtés des forces de sécurité du gouvernement de transition somalien.

Ces violences opposent des insurgés, parmi lesquels se trouvent des combattants islamistes, aux forces gouvernementales et éthiopiennes.

Selon l’ONU, plus de 600.000 des quelque un million d’habitants de Mogadiscio ont quitté la ville depuis le début de l’année en raison des combats.

M. Bwakira a également déclaré que l’UA avait enjoint le nouveau Premier ministre somalien Nur Hassan Hussein d’ouvrir des discussions avec toutes les composantes somaliennes, y compris l’opposition dirigée par les islamistes, afin de mettre un terme à la violence.

« Je crois que la Somalie a besoin, en fin de compte, d’un partage du pouvoir et de l’économie (…) et le Premier ministre devrait composer un cabinet incluant toutes les parties », a estimé M. Bwakira.