22/01/08 (B431) ALERTE ROUGE. Hasna Mohamed Hassan. Rebondissements et tromperies !!! (ARDHD)

Ce mardi, nous avons reçu (enfin !) un appel de l’Ambassade d’Ethiopie. Mme M… nous a informé que l’Ambassade avait vérifié les points que nous avions présentés dans nos différents courriers et qu’elle souhaitait apporter des informations contradictoires mais vérifiées par les services diplomatiques, à savoir :

– que la jeune Hasna aurait une autre identité que celle que nous annonçons,
– qu’elle avait 16 ans et qu’elle avait donc atteint la majorité pénale en Ethiopie et qu’elle pouvait donc être condamnée à purger de la prison,
– qu’elle était mariée avec Ephrem Mitiku,
– que le couple avait été surpris en flagrant délit de vol à l’étalage,
– que le mari avait été condamné à un an de prison ferme et qu’il était incarcéré,
– que la jeune fille avait été condamnée à six mois de prison ferme et qu’elle était aussi incarcérée avec les adultes,
– que nous pouvions prendre contact avec l’Ambassade de Djibouti à Paris ou l’Ambassade de France à Addis Abeba où nous recevrions les mêmes informations.

Aussitôt nous avons pris contact, tant avec nos correspondants, qu’avec le père de la jeune fille.

Nous venons de recevoir à la fois la copie du certificat de naissance d’Hasna Mohamed Hassan qui précise son état-civil et son âge (née le 20 septembre 1995 en Ethiopie), ainsi que la copie de la fiche médicale délivrée par le Ministère éthiopien de la Santé à la naissance, avec la date d’émission : 21 septembre 1995. (Ces documents sont disponibles ci-dessous en mode dégradé ou téléchargeables en mode PdF – qualité normale – en cliquant ici)

Par ailleurs, le père certifie sur l’honneur que sa fille n’est pas mariée.

Il s’agit d’un véritable montage trompeur que certains pourraient juger indigne d’une Ambassade et qui pourrait altèrer un climat de confiance propre à la résolution de ce cas douloureux et qui pourrait être nuisible à la réputation de l’Ethiopie :

Ces agissements attestent sans aucun doute que l’Ambassade d’Ethiopie :

– est préocupée par nos actions, la médiatisation et surtout par l’annonce de la manifestation du samedi 26 janvier à 11 heures,

– a été mal informée ou tente de nous « servir » une fausse histoire pour brouiller les pistes, ce qui est véritablement indigne, d’autant plus que nous nous étions adressés à Mme Tadelech Haïle-Mikael avec beaucoup de confiance, sans ne jamais mettre en cause, les autorités de son pays, mais en lançant une alerte pour trouver une solution rapide et en proposant une audience pour faire le point en toute transparence.

Le HCR refoulé de la prison ?

Nous savons que la communauté internationale et de nombreuses organisations reconnues mondialement (que nous éviterons de citer pour le moment), se préoccupent du cas de cette jeune fille.

Selon des sources crédibles, un représentant du HCR à Addis Abeba se serait rendu à la prison d’Addis Abeba pour rencontrer la jeune fille. Il aurait été éconduit avec une certaine vigueur.

Cela confirme-t-il les soupçons sur une manoeuvre éthiopienne destinée à effrayer les malheureux réfugiés djiboutiens qui « survivent » déjà avec difficulté ?

Il faut mettre un terme à cette situation le plus rapidement possible.

Nous lançons un nouvel appel solennel à Mme Tadelech Haïle-Mikael,

– pour qu’elle prenne connaissance des documents incontestables qui prouvent que nos informations sont exactes et que celles qui nous ont été données par ses services, sont soit fausses soit trompeuses,

– pour qu’elle intervienne le plus rapidement auprès des autorités concernées : Ministère éthiopien de la Justice, afin de faire libérer cette jeune fille mineure qui n’a pas atteint (et de loin !) la majorité pénale. La condamnation pénale sur une identité falsifiée ou erronnée n’a aucune valeur et doit être annulée.

Sauver la fillette de 12 ans, incarcérée avec les adultes à Addis Abeba.

Nous maintenons l’alerte rouge et renouvelons nos appels à toutes et à tous pour une mobilisation générale et de grande ampleur le samedi 26 janvier 2008 à 11 heures à proximité de l’Ambassade d’Ethiopie à Paris