23/01/08 (B431) Dernière Heure – Belgique. Ambassadeur esclavagiste. (Coucou, le Prince des Noisettes, Ambassadeur de Djibouti à Bruxelles, refait parler de lui, pas en bien, comme d’habitude, mais cette fois, il fait condamner Dileita !!!) (Info lecteur)

_____________________________________ Note de l’ARDHD
C’est Dileita, au travers de la Primature, qui est condamné en Belgique pour non respect de la législation du travail en vigueur par la faute des agissements condamnables et condamnés de l’Ambassadeur en poste à Bruxelles.

Pour consulter le dossier chronologique complet sur les turpitudes de l’Ambassadeur de Djibouti à Bruxelles, cliquez ici
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La République de Djibouti devra supporter les excès de son représentant à Bruxelles

BRUXELLES De 2001 à 2005, Mohamed Youssouf, qui vit à Bruxelles, était le chauffeur taillable et corvéable à merci de Son Excellence Mohamed Moussa Chehem, l’ambassadeur de Djibouti en Belgique.

Le chauffeur raconte comment son ambassadeur le faisait se lever à 3 h 30 le vendredi et l’envoyait à Paris pour qu’il puisse réceptionner à Roissy-Charles-de-Gaulle des arrivages de poissons (*) spécialement pêchés pour lui la veille dans l’océan Indien.

Il raconte comment l’ambassadeur l’obligeait à accélérer dans les tunnels, ou à garer la grosse Mercedes 500 Classe S en double file pour gagner du temps, mais c’est à lui, au chauffeur, qu’il faisait payer les amendes. Pour autant, ce n’est pas pour cela, ni pour les deux coups de poing qu’il dit avoir reçus de son patron, que Mohamed Youssouf attaquait son employeur devant le tribunal du travail de Bruxelles : Mohamed contestait son licenciement pour faute grave après cinq ans de bons et loyaux services.

Selon nos infos, la 1re chambre vient de rendre un jugement qui fera date. La justice belge se montre particulièrement sévère pour Djibouti.

On peut même parler d’un rappel à l’ordre, d’une mise en garde pour l’ensemble du corps diplomatique tenu en Belgique de respecter la législation belge du travail.

Le chauffeur de l’ambassadeur, dit-elle, a été victime d’un licenciement abusif.

Et Djibouti a fait preuve d’une mauvaise foi certaine : « C’est à tort et sans motif fondé que l’ambassade de Djibouti a rompu unilatéralement sans indemnité et sans préavis le contrat de travail […] la rupture est imputable à l’ambassade de Djibouti ».

Certes, le mot esclavagiste n’est pas utilisé. Mais le tribunal belge condamne Djibouti à supporter les manquements de son ambassadeur en Belgique et pas seulement les 3 mois de préavis mais aussi les doubles pécules de vacances non payés en 2002, 2003, 2004 et 2005, les indemnités liées aux heures supplémentaires et aux heures de week-end, les frais de déplacement à charge de l’employeur, sans oublier l’indemnité supplémentaire, qu’il fixe à 10.000 €, en réparation du préjudice moral subi.

Le montant définitif reste à calculer mais, comme le double pécule avoisine 1.200 €/an, le préavis 4.400 € et les frais de déplacement 9.400 €, ça va chiffrer pour Djibouti qui devra casquer.

Et ce n’est que justice. Mohamed Youssouf qui est djiboutien est vraiment un brave homme. Depuis lors, le malheureux n’a plus de travail. La famille – son épouse et leurs 2 enfants – vit avec 900 € par mois. Mohamed se souvient qu’à l’époque, l’ambassadeur qui voulait qu’il roule plus vite se faisait comprendre en le frappant du plat de la main dans la nuque, comme un cocher fouette son cheval. L’ambassadeur de Djibouti avait tout contesté.

M. Moussa Chehem avait même eu l’audace d’exiger un droit de réponse (DH 10/01/2006) soutenant que « l’ambassade veillait à respecter scrupuleusement la législation sociale en Belgique » (sic).

Dans son jugement 07/020966, c’est la République de Djibouti représentée par son Premier ministre, Cité Ministérielle BP 2086 à Djibouti, que le tribunal de travail de Bruxelles condamne.

Gilbert Dupont

(*) NDLR : Les experts questionnés à ce sujet nous ont indiqué que parmi les poissons frais, on trouve une spécialité particulièrement appréciée de l’Ambassadeur et de ses convives, dont le nom vulgaire serait « Khat ». Nous allons tenter de mieux nous renseigner sur cette espéce ….