02/02/08 (B433) LDDH : Le peuple en a marre du gangstérisme des dirigeants de l’Etat.


Le Président

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
DU 2 FÉVRIER 2008

Les rafles battent le plein dans la capitale.

Plus de vingt quatre heures que les forces armées continuent à sillonner la
capitale de la République de Djibouti, alors que les contacts entre le Chefs
d’Etat Africain parrainés n’ont réussi en rien.

Les Forces armées de notre pays, de quartier en quartier font la chasse aux
citoyens, qui s’opposent à ceux qui par leur gabegie ruinent le pays.

Plus de cinq cents personnes en majorité des jeunes sont raflés et jetés
dans un camp indigne pour l’Ecole Police d’Idriss Farah connu sous
l’appellation de Nagad.

En effet, depuis plus d’un mois, les odeurs insurrectionnelles commencent à se faire sentir.

Le Peuple grogne et commence à bouillonner, le volcan populaire commence à faire sentir ses tremblements.

Le peuple en a marre du gangstérisme des dirigeants de l’Etat.

Trop c’est trop.

Alors, il faut trouver un bouc émissaire pour freiner le début des débâcles
des RPPispes et consorts, qui se font actuellement hué dès qu’ils mettent
leur nez dehors pour essayer de faire la campagne d’une tentative
d’élections législatives mascarades prévues de la manière la plus
juridiquement vulgaire.

La peur au ventre, les plus hauts dignitaires du RPP au Pouvoir se
calfeutrent dans leurs Etats majors et suivent avec une rare inquiétude ces
rafles qui ne sont pas prêtes d’en finir.

Difficile à maîtriser la peur d’un clan mafieux de surcroît qui n’a rien
dans le ventre, d’autant plus, qu’il est difficile de spéculer sur les
retournements complexes et dangereux des situations conjoncturelles réelles.

Dans cette logique d’impuissance politique face à des jeunes chômeurs de
plus en plus affamés, face à une jeunesse estudiantine, qui se voit
condamner sans avenir, l’équipe artificiellement maintenue encore au pouvoir
n’a qu’un seul recours qui se résume avec la célèbre déclaration de 1996 :

par la « force et la terreur, tout en bafouant la Constitution ».

Dans le contexte actuel, les rafles des masses populaires sont les seules
solutions pour avaliser une danse électorale, uniquement conçue et organisée
dans l’ancien bar du Mockambo.

A la veille du Meeting des Partis Politiques de l’Opposition (UAD), du 1er
février 2008, certains membres influents de l’Autorité Djiboutienne ont
décidé d’opérer des rafles générales de Balbala au 6ème Arrondissement du
Plateau-Marabout-Héron, centre vital des Ambassades.

Jusqu’à quand vont durer ces rafles et peut-être demain des déportations
massives, dans l’unique but d’anéantir toute opposition populaire contre le
gangstérisme d’Etat source réelle de l’expansion de la politique
d’appauvrissement ?

Voir même, amplifiées après l’annonce immédiate du Conseil Constitutionnel
seul habilité à visualiser le déroulement d’un scrutin mort né.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) dénonce ces dérapages sans
précédents, et ces inconsciences dangereuses d’une Equipe au Pouvoir
apparemment paniquée.

M. NOEL ABDI Jean-Paul