03/02/08 (B433) Communiqué du bureau du GED sous la signature d’Ali Abdillahi Iftin, Président du mouvement de libération nationale, pour féliciter la France de sa neutralité dans les événements récents au Tchad et pour lancer un appel au calme.

Communiqué du bureau du GED sous la signature d’Ali Abdillahi Iftin, Président du mouvement de libération nationale, pour féliciter la France de sa neutralité dans les événements récents au Tchad et pour lancer un appel au calme.

Les membres du bureau du GED ont pris connaissance des récents événements qui se déroulent actuellement au Tchad. Le Président du mouvement de Libération nationale, Ali Abdillahi Iftin, a tenu à saluer la neutralité (inhabituelle) des forces françaises dont l’action se limite actuellement à la protection légitime des civils européens, placés dans des zones de sécurité.

Cette attitude française marque une rupture avec la politique traditionnelle et l’assistance illimitée que la France accordait aux dictateurs en exercice. De mémoire, c’est la première fois que les soldats français n’interviennent pas pour défendre Idriss Deby contre les assauts de rebelles mieux armés, mieux entraînés et surtout plus motivés que ses propres forces, qui semblent incapables de résister, sans l’assistance française.

Le GED est convaincu que le départ d’Idriss Deby est nécessaire et qu’il permettra au Tchad de renouer progressivement avec la Démocratie, la Justice et les Droits de l’homme.

Le GED est préoccupé par cette situation de conflit à l’intérieur même de la capitale, car elle peut engendrer des désordres et des conséquences désastreuses pour les populations civiles. Il appelle chacun à prendre ses responsabilités : d’abord, il demande :

– à Idriss Deby de prendre acte de la situation et de sa défaite annoncée et à renoncer à toute action désespérée de dernière minute, en quittant le pouvoir sans condition,

– aux leaders des forces actuellement victorieuses, de se conduire avec humanité, en limitant les actions violentes aux seules forces armées et de s’interdire toute action à l’encontre des populations et toute forme de chasse aux sorcières.

Dans ces événements, les membres du GED voient une sorte de répétition de nouveaux développements qui pourraient se dérouler prochainement à Djibouti où Guelleh est placé dans une situation comparable à celle d’Idriss Deby. Déjà retranché dans son Palais pour échapper à la vindicte populaire, il se livre à des arrestations massives d’opposants et de civils qui vont subir la torture appliquée sous les ordres d’Hassan Saïd et de ses services spécialisés …

En agissant ainsi, de façon totalement irresponsable, Guelleh ne peut espérer au mieux que de gagner quelques jours, quelques semaines, mais sa chute est déjà programmée.

Ali Abdillahi IFTIN
Président du Mouvement de Libération nationale