07/02/08 (B433-B) ALERTE ROUGE – Communiqué de l’ARDHD pour informer la presse de notre réponse aux affirmations trompeuses et orientées de l’Ambassade.

COMMUNIQUE

Le 7 décembre 2007, Hasna Mohamed Hassan, une écolière de douze ans est enlevée à la sortie de son école à Addis Abeba.

Après avoir déposé plainte pour enlèvement et séquestration de mineur, son père, Mohamed Hassan Ali, réfugié djiboutien et inscrit au HCR, apprend, après quinze jours de recherches infructueuses, qu’elle a été emprisonnée dans la prison de droit commun, avec les adultes.

Il découvre qu’elle a été condamnée à six mois de prison ferme pour un soi-disant vol à l’étalage de tablettes de détergent, mais surtout, il découvre que la Police a falsifié son état-civil dans le rapport. Ni le nom, ni l’adresse, ni la situation de famille (on la dit orpheline et mariée), ni l’âge (16 ans, âge de la majorité pénale en Ethiopie), .. ne correspondent à la réalité.

Depuis le 4 janvier, SURVIE et l’ARDHD alertées par le père, se battent à ses côtés pour faire libérer la jeune fille, dont l’état, et particulièrement l’état psychologique, se dégrade rapidement, laissant craindre l’apparition de séquelles irréversibles.

Contactée par SURVIE ET l’ARDHD, l’Ambassade d’Ethiopie à Paris refuse tout contact et vient de confirmer, dans une lettre officielle, les affirmations totalement mensongères des services de la police éthiopienne.

Ces thèses fallacieuses, destinées à couvrir une arrestation et un emprisonnement arbitraires et odieux, en violation des droits de l’enfant, thèses manifestement orientées et approuvées par les plus hautes autorités éthiopiennes, posent la question du respect des réfugiés et des droits des réfugiés, et aussi gravement, du respect des droits de l’enfant en Ethiopie.

Les réfugiés sont-ils des résidents de troisième classe dans ce pays, et leurs enfants une marchandise à violer en toute impunité ?

Dans le courrier joint à ce communiqué, nous répondons point par point à la lettre plus que spécieuse de l’ambassadrice d’Ethiopie. (cf article ci-dessous)

Nous appelons à manifester jeudi 7 février 2008 à 17h45, pour réclamer la libération immédiate de la jeune écolière, emprisonnée après avoir été séquestrée et violée pendant 17 jours.

A proximité de l’Ambassade d’Ethiopie à Paris
Angle avenue Charles Floquet / avenue Général Detrie – Paris 75007.

Un lâcher symbolique de 100 ballons pour l’espoir sera réalisé pour la libération d’Hasna.

Contact presse :

Laurence Dawidowicz / SURVIE lada@noos.fr 06 50 29 82 43
Jean-Loup Schaal / ARDHD jlschaal@ardhd.org 06 09 11 32 19