10/02/08 (B434) ALERTE ROUGE / Uguta-Toosa : Réponse à la lettre de l’Ambassade d’Ethiopie sur les affirmations trompeuses qu’elle diffuse.

Hasna Mohamed Hassan (12 ans)

Reims, le 07 février 2008

Nous venons de recevoir, par le biais de l’Ardhd, la réponse de l’ambassade d’Ethiopie, datée du 4 février 2008, au sujet de l’affaire Hasna. A la lecture de ce courrier, Uguta-Toosa ne peut qu’exprimer sa profonde déception.

Alors que nous nous attendions que Madame l’Ambassadrice Tadelech Hayle Mickael nous annonce la libération prochaine de la petite fille, elle nous invite à une polémique stérile sur l’âge, le statut et l’identité de la fillette, de surcroît sur la base des documents falsifiés. En effet, les allégations présentées dans le jugement expéditif et en référé de la fillette se fondent sur des renseignements faux de A à Z.

La fillette se prénomme Hasna Mohamed Hassan. Elle est âgée de 12 ans et de nationalité djiboutienne. Loin d’avoir 16 ans ou un époux, c’est une petite écolière.

Hasna se trouve, depuis décembre 2007, dans une prison pour adultes dans une lointaine banlieue d’Addis-Abeba. Avant de vivre les affres de l’incarcération, elle a été kidnappée, séquestrée et violée par son agresseur, un certain Ephrem Mitiku de nationalité éthiopienne. Le père de la victime, Mohamed Hassan Mohamed, réfugié politique djiboutien, est seul et désarmé devant cette interminable tragédie que vit sa famille.

Quel est l’intérêt pour les autorités éthiopiennes, à Addis-Abeba, de prolonger le calvaire d’une petite fille de 12 ans ? Il est clair que la justice éthiopienne a commis une erreur judiciaire : Hasna est mineure et a été jugée sur la base d’informations fantaisistes. Dès lors son maintien en prison relève d’une violation flagrante des lois éthiopiennes sur les mineures. (Cf. Pour plus de détail, lire la lettre détaillée du 6 février présentée par le président de l’ardhd, M. Jean-Loup Schaal, en réponse au courrier de l’ambassade d’Ethiopie).  

Uguta-Toosa :

– demande à Son Excellence, Madame l’Ambassadrice d’Ethiopie en France, de faire le nécessaire pour la libération de Hasna ;

– lance un appel au Haut-Commissariat aux réfugiés de faire son travail de défense des intérêts des réfugiés djiboutiens, comme il le fait pour d’autres nationalités ;

– appelle ses lecteurs, militants et sympathisants à participer aux côtés des associations qui luttent pour la libération de Hasna ;

– demande la libération immédiate de Hasna.

 

M. Ali Coubba
Président de Uguta-Toosa