06/03/08 (B437-B) Bilan de la 25 ème réunion ACP (Par Hassan Cher Hared, secrétaire aux relations extérieures de l’UDT)

Les accords ACP portent principalement sur les échanges commerciaux et economiques entre les pays d’Afrique, des Caraïbes, du Pacifique d’un côté et l’Union européenne de l’autre.

La République de Djibouti est un pays de l’Afrique, signataire des accords ACP.

La République de Djibouti est-elle concernée au titre de ses échanges commerciaux avec l’U.E. ?

En réalité ses exportations vers l’Europe se limitent à quelques sacs de marchandises tandis que ses importations en provenance de l’Asie ont largement dépassé celles qu’elle réalise avec l’UE. Il en est de même pour les investissements et les transferts de technologie qui proviennent majoritairement de l’Asie et qui sont devenus le premier poste d’importation.

En dépit de ce constat, la République de Djibouti continuer à s’impliquer énormément dans ces accords et à leur accorder une attention considérable au regard des enjeux et des flux concernés.

La question qui se pose aujourd’hui est celle-ci.

Considérant que Djibouti n’a pratiquement plus d’échanges avec l’Union européenne, quels avantages espère-t-elle retirer des accords ACP ?

La réponse est simple : en privilégiant, sur le papier seulement, les accords ACP, Djibouti peut espérer obtenir des avantages politiques et financiers.

Les avantages financiers sont bien répertoriés :

attribution massive d’aides et de dons aux acteurs publics.
– attribution d’unassistance financière à destination de la société civile qui devrait passer directement par les acteurs non-étatiques pour aider directement ceux qui sont désignés par l’U.E.

C’est certainement l’une des raisons pour lesquelles le Gouvernement djiboutien tente de regrouper toutes les organisations non-étatique dans une vaste coordination unitaire, qu’il peut contrôler facilement !

98 % des organisations qui ont été créées n’ont qu’un rôle unique. Servir de caisse de raisonnance pour promouvoir la politique du parti au pouvoir, pour encaisser les fonds et les reverser au système.

C’est grâce à cette technique particulièrement sournoise que le Gouvernement djiboutien cumule les deux positions : acteur public et acteur non-étatique.

Cependant quelques organisations sont parvenue à rester libres et indépendantes. Fondées et dirigées par des Djiboutiens courageux, en proie à différentes méthodes répétitives de harcèlement, ils ont déjà dénoncé, durant la 24éme rencontre des acteurs non etatiques en 2005 à Bruxelles, ces méthodes sournoises.

Renouvelant leurs arguments de 2005 et apportant de nouvelles preuves, Ils ont profité de cette 25éme rencontre des acteurs non étatiques pour présenter et pour diffuser deux rapports sur les Droits à la liberté d’opinion et d’expression émis par 1°) UDT/LDDH et 2°) la FIDH sous le titre <les défenseurs des droits economiques et sociaux paient le prix fort à djibouti >.

Hassan Cher Hared
Secrétaire aux relations extérieurs de l’UDT

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