06/03/08 (B437-B) Tlaloc est le dieu de la pluie ! (Lecteur canadien)

Le Président Ismaïl Omar Guelleh a participé jeudi dernier à une prière collective réunissant des milliers de compatriotes et coreligionnaires.

Cette prière, qui s’est déroulée sur le terrain vague qui jouxte le stade Gouled, a été décidée en raison de l’ampleur des effets de la sécheresse en milieu rural ».

Après les tortures, la corruption généralisée et l’oppression de la population djiboutienne, la sécherese s’invite maintenant sur la liste des calamités à Djibouti.

Dieu va pas nous envoyer la solution pour sortir de cette calamité qui ravage le pays, puisque la solution est du domaine des hommes. (cf ci-desous)

Guelleh est-il devenu un fan du Dieu Tlaloc, que les Atzèques priaient collectivement au 12ème siècle pour solliciter, selon les besoins, soit le retour du beau temps, soit une belle pluie ?

Tlaloc est le dieu de la pluie et de la végétation. Il tient un rôle prépondérant dans la mythologie aztèque. Tlaloc était un dieu très redouté.

Il possède le pouvoir d’envoyer la pluie, la foudre, la tempête ou de changer la sécheresse avec une pluie de miel et la famine par la prospérité. Guelleh s’il persiste, ne doit pas se décourager au premier essai, il devra organiser régulièrement de nombreuses prières collectives dans tout le pays …

Alors que depuis trois années, Djibouti a reçu une aide alimentaire et financière de 4 milliards de franc djibouti pour subvenir aux besoins de cette population en détresse, je vous demande, mon cher Guelleh où est passée la somme d’un montant de 5.267.983 euros (environ 1.369.675.580 FDJ) que la Commission de l’UE vous a envoyée dans le cadre du projet d’aide alimentaire aux réfugiés et aux groupes vulnérables.

Cette aide pourrait sauver de milieux de vie humaines à travers le pays.

La prère "salat Al-Istika", n’est utilisée que lorsque les musulmans s’estiment en grand danger, un peu partout sur le territoire national. L’utiliser dans les circonstances où vous l’avez fait, n’est vraiment pas la solution.

C’est l’un des pires mensonges depuis l’indépendance !

Le bonheur d’Omar Guelleh font les malheurs de la population djiboutienne.

Ce n’est pas une prière qui réglera nos problémes mais des investissements et une augmentation massive des fonds alloués aux infrastructures d’irrigation, aux dispositifs d’économie d’eau, de vastes chantiers de forages, la formation d’ingénieurs hydrauliques et/ou de géologues et la performance des équipements spécialisés.

Se doter d’une importante flotte de véhicules pour effectuer des forages dans le pays, ce serait une solution fiable et réaliste, mais réciter "salat Al-Istika" ça c’est véritablement se moquer du monde.. That’s it, that’s all.

A. G. ,
Montréal – 4 mars 2008