11/03/08 (B438) APA / Un célèbre mollah et deux policiers tués dans l’explosion d’une mine à Mogadiscio

APA-Mogadiscio (Somalie) Shiek Mohamed Kashka, un célèbre mollah islamiste, a été tué lundi soir alors que deux policiers ont trouvé la mort mardi lorsque leur véhicule a sauté sur une mine à Mogadiscio, ont indiqué des témoins à APA.

Le mollah a été tué en revenant de la mosquée près de son domicile situé dans la localité de Bulahubey, dans le sud de Mogadiscio.

Deux hommes armés non identifiés l’ont abattu par quatre balles dans la tête, ont affirmé ses élèves dans la mosquée.

« Il est mort sur le coup; Kashka était un religieux et ne s’est jamais mêlé de politique », a déclaré à APA Shiek Dahir, un élève de Kashka après l’incident.

Beaucoup de personnes s’étonnent de l’assassinat inhabituel d’un mollah, se demandant qui pouvait en être l’auteur étant donné que Kashka n’est pas dans l’opposition.

Au même moment mardi matin, une explosion de mine a secoué le sud de Mogadiscio, tuant deux policiers et blessant six personnes parmi les civils et la police.

Un véhicule appartenant à la Banque centrale de la Somalie, escorté par deux policiers du gouvernement et de six gardes de corps, a sauté sur une mine près de l’Hôtel Ambassadeur situé près du palais présidentiel et de l’aéroport international.

« Je me trouvais aux alentours de l’Hôtel lorsque j’entendis une violente explosion qui s’avérait être une mine téléguidée », a confirmé à APA, Salah Shine, boutiquier dans l’Hôtel.

D’autres policiers sont arrivés sur les lieux pour mener des enquêtes, tirant des coups de feu dans l’air avant de boucler le secteur.

Mogadiscio a connu une recrudescence de la violence après l’introduction des troupes éthiopiennes et des troupes du gouvernement de transition fédéral dans la capitale à la fin de l’année 2006, prenant le contrôle sur l’Union des tribunaux islamiques qui ont aidé à stabiliser les régions sud et centrales dont la ville, pendant six mois.

La Somalie a sombré dans l’anarchie et s’est retrouvée sans gouvernement central depuis l’éviction du dictateur Mohamed Siad Barre en 1991.