26/03/08 (B440) APA/ Liberté provisoire refusée à 27 personnes accusées dans un scandale de faux or en Ethiopie

APA-Addis-Abeba(Ethiopie) Le tribunal fédéral éthiopien siégeant à Addis-Abeba a refusé vendredi d’accorder une liberté provisoire à 27 suspects impliqués dans un scandale de faux or d’une valeur de 20 millions de dollars américains qui a eu lieu à la banque centrale du pays.

Les accusés dont la plupart sont des responsables de différents ministères sont accusés de flouer la Banque nationale d’Ethiopie avec de faux or et d’avoir soutiré l’or authentique dont le coût est estimé à 20 millions de dollars.

Suite à ce scandale, la Banque a reçu l’ordre du gouvernement la semaine dernière de vérifier tous ses dépôts d’or après la découverte d’acier plaqué d’or dans une cargaison de lingots acheminée en Afrique du Sud.

« L’accusation est trop complexe et implique beaucoup de personnes dans une affaire pénale qui demande beaucoup de temps pour être étudiée », a indiqué le tribunal d’Addis Abeba dans son jugement.

« Nous allons poursuivre la détention des suspects pour 15 autres jours et l’affaire est renvoyée au 7 avril 7″, a précisé le tribunal.

Les accusés parmi lesquels 11 employés de banque, ont été déférés au tribunal par la police.

Les autres suspects sont des employés de Geological Survey d’Ethiopie qui devait vérifier et certifier les dépôts d’or et des hommes d’affaires qui auraient profité du scandale.

Ils sont tous accusés d’avoir provoqué une perte d’environ 20 millions de dollars à la banque.

Des milliers de mineurs traditionnels extraient de l’or alluvionnaire dans le sud et sud-est de l’Ethiopie qui doit être expertisé par le Geological Survey avant d’être vendu à la banque nationale.

La Banque a ordonné la mise sous surveillance policière des centres commerciaux et des villas résidentielles appartenant et gérés par les suspects jusqu’à ce que l’affaire soit vidée.

Au début de l’année 2007, l’Ethiopie a pris de sévères mesures pour combattre la corruption.

Cette mesure a permis l’arrestation et la poursuite devant les tribunaux de centaines de responsables gouvernementaux.