27/03/08 (B440) VERSAILLES / Condamnation d’Hassan Saïd et Djama Souleiman à de la prison ferme et maintien du mandat d’arrêt international. Toutes les parties civiles dont Ali Iftin et Mohamed Alhoumekani se voient attribuer des montants pour le préjudice qu’elles ont subi. (Info lectrice)

Nous n’avons pas encore tous les détails du verdict qui vient d’être rendus il y a quelques minutes par le Tribunal de Versailles et nous donnerons plus de précision dans la soirée (Nous pourrons être amenés à effectuer quelques modifications de détail sur les montants ou les durées, car la communication que nous avons reçue était de mauvaise qualité)

Condamnation pénale (selon le message reçu) :

Djama Souleiman : 18 mois de prison ferme
Hassan Saïd : 12 mois de prison ferme

+ les dépens + une amende pénale + maintien du mandat d’arrêt international à leur encontre.

Condamnation civile :
Mme Borrel et ses deux enfants recevront
chacun 1 € + 3.000 € pour les frais de procédure
Ali Iftin : 4.000 € + 2.000 €
Mohamed Alhoumekani : 8.000 € + 3.000 €
Me Arnaud Montebourg : 1.000 € + 2.000 €

__________________________________________ Note de l’ARDHD
Nous voulons d’abord rendre hommage à la Justice française et au Tribunal qui a jugé cette affaire. Il est possible que les membres de la Cour ait ressenti le poids de la pression compte-tenu de l’importance du jugement qu’ils allaient avoir à prononcer. Par exemple, Guelleh avait mis dans la balance, la pérénnité des relations diplomatique franco-djiboutiennes ….

Le Triubunal n’a pas écouté les réquisitions modérés du Parquet et il a jugé qu’à partir du moment ou le délit de subornation était constitué, les peines devaient être adaptées.

Ensuite nous tenons à rendre hommage aux parties civiles et en particulier aux deux officiers qui ont résisté à toutes les tentatives de subornation et qui se sont battus jusqu’au bout, quels qu’aient pu être les risques : menaces, tentatives d’agression sur leurs personnes et sur leurs enfants, voie de fait contre la famille Alhoumekani qui a été bannie au Yémen.

C’est un exemple à retenir pour toute l’opposition djiboutienne : seul le combat permet d’obtenir des victoires ! La prudence exagérée, la frilosité et la compromission sous prétexte de fausse conciliation avec le dictateur, ne produisent rien de bon pour le peuple. La victoire contre la dictature est à ce prix : lutte, détermination, courage sont les maîtres mots et les deux officiers n’en ont pas manqué.