06/04/08 (B442) Investigation : Djibouti est-elle devenue une plaque tournante de l’émigration clandestine vers le Yémen ? Quel rôle joue vraiment la SDS dans les facilités que le régime accorde à des émigrants, parfois un peu encombrants ? Qui sont les personnes qui transitent ? (Dossier proposé par un lecteur)

Contrairement aux candidats somaliens à l’émigration vers le Yémen, les candidats éthiopiens sont traqués et regroupés à Obock, avant d’être renvoyés par bâteau à Djibouti, selon les affirmations de notre lecteur
(Images RTD)

Selon les Djiboutiens en Europe, les candidats a l’immigration vers le Yémen, a commencé il y a un an au niveau de la frontière de Loyada entre le Somaliland et Djibouti.

Chaque nuit, entre 300 et 500 personnes environ, passent par Loyada pour pénétrer à Djibouti avant d’embarquer sur des bateaux qui traversent le Golfe de Tadjourah pour accoster à Obock.

Curieusement, personne ne leur demande de présenter des pièces d’identité ou des documents qui leur permettraient de passer par Djibouti et d’entrer légalement au Yémen.

Des agents du SDS travaillent avec eux et les aident, parce que parmi ses « pélerins » d’un style particulier, certains sont envoyés par des réseaux Islamistes et se font passer pour des émigrants naturels, fuyant les combats et la famine…..

Selon des sources fiables, une fraction importante des 350 personnes qui débarquent chaque nuit à Obock rejoignent les villages en bord de mer pour traverser vers le Yémen.

On peut évaluer entre 800 et 1000 personnes le nombre de personne qui embarquent pour le Yémen soit à Khor-Angar soit à Bab-Almandab. toujours de nuit.

Le trajet dure environ 60 minutes avec des bâteaux normaux. Parmi les passagers, il y aurait aussi des criminels, des membres actifs d’Al-Queda, des islamistes et des mercenaires. IOG ne peut l’ignorer ! Et il leur offrirait la protection du SDS. Qu’obtiendrait-il en échange : argent, protection, calme social, forces d’appoint en cas d’émeutes violentes à Djibouti pour contester son régime ?

Curieux, d’autant plus que l’AND, la Gendarmerie et le SDS feraient la chasse aux candidats éthiopiens à l’immigration. Eux sont arrêtés et envoyés en sens inverse d’Obock à Djibouti. Comme cela les bâteaux qui ont amenés les émigrants somaliens et islamistes ne repartent pas à vide ?

Pourquoi deux poids, deux mesures ? Parce que lorsque l’on aide des criminels et parfois des terroristes à s’échapper, il faut donner une bonne image à la communauté internationale et aux USA, en montrant que l’on lutte effectivement contre l’immigration clandestine. Sauf que ce ne sont pas les mêmes.