28/04/08 (B445) EXCLUSIF / Radio-Trottoir : Ras-Doumeyra : La pomme de la discorde ou la diplomatie en faillite ? (Une analyse sans concession de la situation par un diplomate, qui a bien compris les dessous cachés de l’affaire de la soi-disant incursion érythréenne)

Ma conscience m’interdit de garder le silence face à cette méthode de voyous dans la gestion de la crise frontalière entre Djibouti et l’Erythrée.

Pour une bonne appréhension de la « crise », il est indispensable de connaître la r éalité des données géographiques et historiques.

Sans remonter au déluge, rappelons que :
– C’est le Sultanat de RAHAITA qui a signé à la fin des années 1880 avec l’Italie et la France des traités et plus exactement des droits de mouillage sur les rives de la Mer Rouge…

L’EPLF a été crée en 1962, et l’Erythrée en tant qu’Etat est née en 1993.

La république de Djibouti est née en 1977.

Il nous semble donc évident qu’il faille passer sans détour par le Sultan de Rahaïta pour résoudre ce conflit frontalier.

Ce Mont de Doumeyra n’appartient ni à Djibouti ni à l’Erythrée mais à son Altesse le Sultan de Rahaïta .

– Le droit international coutumier comme le bon sens exigent que soient pris en compte ces données fondamentales dans la résolution de cette « crise ».

Cela étant précisé, nous sommes parfaitement au courant et d’accord avec les stipulations des instruments régionaux et internationaux qui consacrent le caractère intangible des frontières héritées du colonialisme.

Dans ce cas, pourquoi l’Erythrée et Djibouti se battraient-elles aujourd’hui ?

Les Nations-Unies se perdent en conjectures.

ATTENTION !

Il faut d’abord savoir qu’une grave crise financière secoue les institutions militaires Djiboutiennes.

Il semble plus que probable que la situation actuelle est d’abord et avant tout suscitée par une fuite en avant du sommet politique à Djibouti en proie à un conflit intestinal entre malfaiteurs.

ATTENTION !

Dans ce conflit frontalier, il est clair que c’est bien Djibouti qui est lésée…Ras Doumeyra, est aujourd’hui investie par l’Erythrée. avec l’aval du chef de djiboutien comme cela se murmure avec insistance dans les broutoirs et les rues de la capitale ?

Elle y a bâti des fortifications sur la façade maritime et la façade terrestre.

De toute évidence, cela s’est fait au su et au vu des autorités Djiboutiennes puisque ces activités de Génie Civil ont duré plus de trois mois .

Les gesticulations militaires des autorités Djiboutiennes, parce que tardives et bruyantes sont sujettes à suspicion. De sources militaires et politiques fiables, il semble que cette crise en cache une autre.Institutionnelle !

Ma conviction de diplomate est que rien ne se règlera sans la consultation de Son Altesse le Sultan de Rahaïta concernant ce conflit frontalier-là, pour le reste.

Des indiscrétions plus que fondées font état de malaise dans l’armée Djiboutienne qui vit très mal la faveur matérielle et financière accordée à une poignée de jeunots triés sur le volet et jurant en public et sur le Coran leur fidélité au Chef de l’Etat et dénommée Garde Républicaine.

C’est ainsi qu’on fait croire à la population djiboutienne l’existence d’un front armé dans le Nord du pays… ce qui est, affirmons le sans risque d’être contredit, totalement faux ! Il s’agit de toute évidence d’une jacquerie au sein de l’Armée Djiboutienne en conflit ouvert avec le S.D.S. ( Service de Documentation et de Sécurité ) dirigé par le bras droit du chef de l’Etat récemment condamné par le tribunal de Versailles à une peine de douze mois de prison ferme.

Le bon sens interdisant l’éventualité d’une agression Erythréenne, les gesticulations militaires djiboutiennes sont interprétées dans la capitale par l’ensemble du corps diplomatique comme par la population comme une fuite éperdue d’une incontournable Réalité.

Parce qu’il en va de la stabilité régionale, la sagesse commande qu’une forte pression soit exercée par la communauté internationale sur Djibouti dont le bellicisme est irrationnel afin d’éviter à la région un conflit de plus.

Car après l’Océan Indien déjà instable, il s’agit de savoir à qui profiterait l’instabilité de la Mer Rouge et la porte des lamentations ?

D.G
Un doyen du corps diplomatique.