07/05/08 (B446-B) Afrique en Ligne : Ethiopie: Réunion à Addis-Abeba de l’opposition érythréenne en exil

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Note de l’ARDHD

Voilà de quoi faire certainement plaisir aux Erythréens, qui sont déjà « à cran » –

Si ce n’est pas jeter de l’huile sur le feu, de la part de l’Ethiopie, cela y ressemble curieusement.

Certes le régime érythréen est loin d’être un modéle de vertu : il est même condamnable et condamné sur le plan international, mais est-ce une raison pour venir le provoquer « sous le nez », alors que la tension est maximum à la frontière entre les deux pays et qu’une nouvelle guerre meurtrière est prévisible ?

_______________________________________ Afrique en Ligne

Au moins 13 partis de l’opposition érythréenne se sont réunis à Addis-Abeba dans le but de former un Front uni pour faire pression, afin d’obtenir un changement de régime, voire le départ du pouvoir du président Isaiass Afeworki, a appris la PANA mardi, de sources proches de la réunion.

« Nous ne préférons pas un coup d’Etat.

Notre première priorité est que le régime revienne à la raison et trouve une solution avec l’opposition et la communauté internationale », a déclaré un membre du comité exécutif de l’Alliance démocratique érythréenne (EDA), Bashir Isak.

«Mais, si le régime prive le peuple érythréen de cette opportunité, il va alors commencer à se battre de l’intérieur et ceci inclut l’armée érythréenne car elle fait partie du peuple», a-t-il ajouté.

L’Alliance, dont la formation doit être approuvée par la réunion de d’Addis-Abeba, a l’intention d’être à l’avant-garde du changement démocratique en Erythrée où des élections n’ont jamais été organisées depuis son accession à l’indépendance, en mai 1993.

Le président Afeworki, qui a dirigé pendant 31 ans la lutte pour l’indépendance du pays, a catégoriquement refusé d’appliquer la Constitution après avoir prolongé pour une durée indéterminée le mandat du gouvernement de transition.

M. Bashir, qui dirige le Mouvement démocratique fédéral érythréen (EFDM) en exil, a déclaré que l’opposition privilégiait des moyens pacifiques pour changer le régime «dictatorial et brutal» du président Afeworki.

« Nous avons attendu la fin de la période de transition, mais elle n’est jamais arrivée. Le régime d’Afeworki n’a pas réussi à mettre en place une Constitution et à introduire la démocratie », a ajouté M. Bashir, en avertissant le régime d’Asmara qu’il risquait de provoquer une guerre civile en ignorant d’écouter les groupes d’opposition.

« Nous avons été obligés de quitter le pays afin de parler pour notre peuple. Nous espérons que cette lutte va atteindre ses objectifs le plus rapidement possible », a-t-il ajouté.

Quelles que soient leurs divergences idéologiques, les groupes d’opposition qui participent à cette réunion se sont entendus sur l’objectif commun d’instaurer la démocratisation et le respect des droits humains, en plus de la nécessité de faire partir le régime dictatorial d’Asmara.