08/05/08 (B446-B) La suppression du no mans land entre Galafi et Daounle, avec la fusion des deux postes frontières, représente un nouveau risque pour l’intégrité de la République de Djibouti. (Lecteur)

En principe, la frontière entre Djibouti et l’Ethiopie passe à Galile. Mais à l’époque coloniale, si la France avait choisi d’implanter le poste frontière à Galile, elle avait souhaité que le Gouvernement éthiopien installe le sien à Daounle, un village qui avait été crée par la Compagnie française de Chemin de fer pour y implanter le poste frontière côté éthiopien.

Daounle est éloigné de 6 km environ de Galile. Cette distance est suffisante pour créer une sorte de no mans land entre les deux postes frontières. L’objectif étant d’éviter des accrochages entre les militaires. 

Cet accord de 1890 a très bien fonctionné jusqu’en 2006, date à laquelle  IOG a proposé au Gouvernement éthiopien de réunir les deux postes frontières à Galile. Aux termes des accords négociés secrètement, l’Ethiopie étendait de fait la surface du territoire qu’elle controlle et Guelleh recevait, en contre-partie, la propriété d’un terrain à Dire-Dawa sur lequel il avait déjà fait construire un Palais pour sa retraite(?).

Ce jumelage des deux frontières, qui aboutit à la suppression du corridor aura des conséquences dangereuses pour notre sécurité. Il serait plus facile pour l’armée Éthiopienne de passer et de prendre Djibouti en une heure.

Encore une fois, seule la protection de la France peut prévenir ce danger et nous prémunir contre l’appétit de notre voisin.

Alors il faut qu’IOG cesse de répéter « on a pas besoin de la France ». Personnellement je préfère la présence de nos amis français à une autorité éthiopienne qui nous considérerait comme une sous-province. Il suffit de lire les exactions auxquelles se livrent les armées éthiopiennes en Ethiopie pour comprendre que nous sommes plus tranquilles et plus libres avec nos amis français.