17/05/08 (B448) Le quotidien du Peuple : La Somalie dénonce un rapport d’Amnesty International

Mogadiscio – Le gouvernement somalien de transition a fermement réfuté jeudi le dernier rapport sur la Somalie publié par Amnesty International, dans lequel l’organisme accuse toutes les parties au conflit en Somalie de violations des droits de l’Homme.

Dans un communiqué publié par le bureau du Premier ministre somalien, le gouvernement de transition s’est dit consterné par la lecture de ce rapport et a déclaré : « Une organisation des droits de l’Homme respectée ne se permettrait pas d’être trompée et manipulée par les partisans des auteurs de certains des crimes les plus abominables contre les Somaliens. »

Dans son rapport publié le 6 mai, Amnesty International a affirmé être très inquiet des abus perpétrés à l’encontre des droits de l’Homme et des violations du droit humanitaire international par toutes les parties au conflit en Somalie.

Amnesty International accuse les forces du gouvernement somalien, les troupes éthiopiennes l’appuyant et les insurgés s’ opposant à ces dernières de torture et autres mauvais traitements, de viols, d’exécutions extrajudiciaires, de détentions arbitraires et d’attaques sur les civils et les infrastructure civiles.

Les affrontements quasi-quotidiens entre les insurgés et les troupes du gouvernement somalien ainsi que les troupes éthiopiennes se poursuivent depuis près de 18 mois, après que les forces gouvernementales eurent pris le contrôle de la capitale Mogadiscio en décembre 2006 en chassant les combattants islamistes.

Des milliers de civils ont été tués, blessés ou déplacés à cause des violences.

Pour sa part, Amnesty International a déclaré avoir « établi des modes de violations des droits de l’Homme et du droit humanitaire international, dont le viol, les meurtres extrajudiciaires de civils dans des quartiers de Mogadiscio par toutes les parties au conflit en Somalie, en particulier le TFG (forces du gouvernement de transition) et les forces éthiopiennes ».

La Somalie est dépourvue de gouvernement central efficace depuis le renversement du régime de l’ancien dirigeant Mohamed Siad Barré en 1991.