04/06/08 (B450-B) Le Nouvel Obs avec AP : Affaire Borrel: la CIJ soutient la France dans son différend avec Djibouti

La Cour internationale de justice (CIJ) a confirmé mercredi le refus de la France de transmettre à Djibouti le dossier concernant l’enquête sur la mort du juge Bernard Borrel, dont le corps à moitié carbonisé a été retrouvé en 1995 face à l’Ile du Diable.

La CIJ a rejeté les allégations des autorités de Djibouti accusant la France d’avoir violé deux accords bilatéraux de coopération, et a estimé que Paris avait le droit de conserver le dossier s’il contenait des informations classées secret.

Dans sa décision, la Cour a également rejeté les allégations de Djibouti selon lesquelles la France aurait illégalement convoqué le président Ismaël Omar Guelleh pour témoigner dans l’affaire de la mort du magistrat français. Elle a estimé que cette requête ne constituait pas une violation de l’immunité présidentielle.

Djibouti a accusé la France de violer deux accords bilatéraux, en refusant de communiquer des preuves sur la mort du magistrat français, retrouvé mort le 19 octobre 1995 face à l’Ile du Diable à Djibouti, le corps à moitié carbonisé. Le juge Bernard Borrel était conseiller du ministre djiboutien de la justice.

Djibouti a également réclamé l’immunité internationale pour deux hauts responsables recherchés par le juge français chargé de l’enquête.

La version officielle djiboutienne parle d’un suicide par immolation, une hypothèse vivement contestée par la famille et démentie par des expertises indépendantes qui pointent des causes extérieures. La veuve du magistrat désigne le président Ismaël Omar Guelleh comme l’un des commanditaires de cet assassinat. AP