10/06/08 (B451) APA / Les troupes éthiopiennes quitteraient la Somalie, selon l’accord signé lundi à Djibouti

Les parties en conflit en Somalie sont parvenues lundi à un accord, dont un des points –clé concerne le retrait, à terme, des troupes éthiopiennes intervenant aux côtés du Gouvernement Fédéral de Transition (GFT), à Mogadiscio, a-t-on constaté à Djibouti, cadre des négociations et facilitateur des négociations.

Le document a été paraphé par le Premier Ministre Nour Houssein pour le GFT et par Sheikh Sharif Cheikh Ahmed, président de l’Alliance pour la Re libération de la Somalie (ARS), après d’intenses efforts diplomatiques menées par les Nations unies et les autorités djiboutiennes.

Le retrait des troupes éthiopiennes de la Somalie, point d’achoppement sur lequel ont longuement buté les discussions, a été résolu avec la décision d’Addis Abeba de s’engager dans ce sens, « après le déploiement d’un nombre suffisant de Casques Bleus ».

Les parties somaliennes à l’accord ont en outre demandé au Conseil de Sécurité d’autoriser, « dans une période de quatre mois », le déploiement d’une « force de stabilisation qui sera composée des pays amis de la Somalie ».

Le GFT et l’ARS se sont également engagés à « cesser toute forme de violence et de confrontation armée, dans les trente jours à venir ».

L’ARS a fait le serment de « condamner tous les actes de violence en Somalie » et de se dissocier de tout groupe armé ou individu rejetant le présent accord.

Le Premier ministre Nour Hussein et le leader de l’ARS, Cheikh Chérif Cheikh Ahmed se sont donnés l’accolade et se sont assis côte à côte en public, lors de la signature officielle du document de l’accord, en présence du Ministre djiboutien des affaires musulmanes et des Biens Waqf et du représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies.

En décembre 2006, l’Éthiopie, berceau de la chrétienté en Afrique, avait envoyé des milliers de soldats en Somalie, invoquant une question de « sécurité interne », alors que les Tribunaux islamiques avaient réussi à prendre le contrôle d’une importante partie du pays, dont la capitale Mogadiscio.