11/06/08 (B451) ACCROCHAGE A RAS DOUMERA. Les principales dépêches de la nuit.

__________________________ Romandie News avec AFP

Accrochages à la frontière entre troupes de Djibouti et d’Erythrée

DJIBOUTI – Des accrochages ont eu lieu mardi entre troupes érythréennes et djiboutiennes dans le nord de Djibouti, dans la région frontalière de Ras Doumeira, pour la première fois depuis une incursion de soldats érythréens à la mi-avril, selon des sources militaire et locale.

« Tout a commencé lorsque des soldats érythréens ont ouvert le feu aujourd’hui (mardi) sur une vingtaine de déserteurs érythréens voulant passer de l’autre côté de la frontière », a déclaré une source militaire sur place, interrogé par téléphone par l’AFP depuis la ville de Djibouti.

« Les militaires djiboutiens ont naturellement riposté et c’est là que les hostilités se sont déclenchées », a ajouté cette source.

« C’est vrai, les tirs des soldats érythréens ont débuté à la mi-journée », a déclaré pour sa part un responsable local, interrogé par l’AFP par téléphone.

La tension était très forte entre les deux pays depuis une incursion, le 16 avril, de troupes érythréennes dans cette région de Ras Doumeira (nord de Djibouti), une zone stratégique aux portes de la Mer Rouge, située sur la frontière entre les deux pays.

Les deux pays se sont opposés à deux reprises en 1996 et 1999 pour cette zone.

Il s’agit du premier incident armé entre les deux pays depuis cette incursion du 16 avril

_____________________________________ AFP

Accrochages à la frontière entre troupes de Djibouti et d’Erythrée

DJIBOUTI (AFP) — Des accrochages ont eu lieu mardi dans le nord de Djibouti entre troupes érythréennes et djiboutiennes, dans la région frontalière de Ras Doumeira, pour la première fois depuis une incursion de soldats érythréens à la mi-avril, selon des sources militaire et locale.

Dans un communiqué diffusé mardi soir, le ministère de la Défense et le Haut commandement militaire djiboutien ont affirmé que « les combats se poursuivaient » vers 21h30 locales (18h30 GMT).

« Suite à la poursuite d’un déserteur érythréen qui a foncé sur les dispositifs des Forces Armées Djiboutiennes (FAD), les militaires érythréens ont ouvert le feu sur nos unités aux alentours de 12h30 » mardi (09h30 GMT), affirme ce communiqué.

« Les FAD ont riposté avec leurs armes (…) Les responsables érythréens positionnés sur le mont Gabla ont lancé un ultimatum aux responsables militaires djiboutiens leur intimant de leur remettre la totalité des déserteurs érythréens (30), faute de quoi ils (seraient) obligés de faire usage de la force », poursuit le communiqué.

« A 18h40 (…) les troupes érythréennes ont ouvert le feu sur nos troupes. Face à cette attaque délibérée, nos militaires ont riposté », ajoute le communiqué.

Les autorités érythréennes n’avaient pas réagi mardi soir à ces informations.

En début de soirée, une source militaire djiboutienne sur place avait indiqué à l’AFP: « des soldats érythréens ont ouvert le feu aujourd’hui (mardi) sur une vingtaine de déserteurs érythréens voulant passer de l’autre côté de la frontière ».

« Les militaires djiboutiens ont naturellement riposté et c’est là que les hostilités se sont déclenchées », avait ajouté cette source, interrogé par l’AFP par téléphone depuis la ville de Djibouti.

« C’est vrai, les tirs des soldats érythréens ont débuté à la mi-journée », a déclaré pour sa part un responsable local.

La tension était en effet très forte entre les deux pays depuis une incursion, le 16 avril, de troupes érythréennes dans la région de Ras Doumeira (nord de Djibouti), une zone stratégique aux portes de la Mer Rouge, située sur la frontière entre les deux pays.

Les deux pays se sont opposés à deux reprises en 1996 et 1999 pour cette zone.

Il s’agit du premier incident armé entre les deux pays depuis cette incursion.

Le 19 mai, le président érythréen Issaias Afeworki avait nié la violation par son armée de l’espace territorial de Djibouti. Les accusations de Djibouti sont « une pure invention qui cache des arrières-pensées », avait-il indiqué dans un communiqué.

Asmara a démenti avoir des visées territoriales sur Djibouti et a évoqué seulement un « malentendu ». « Nous n’avons pas l’intention d’accepter de nous engager dans un nouveau problème ou une nouvelle crise régionale », avait ajouté le président.

De son côté, le président djiboutien Ismaël Omar Guelleh avait demandé « l’arbitrage des instances régionales et internationales » dans cette affaire et menacé de prendre des mesures si les voies diplomatiques échouaient à résoudre la crise.

La République de Djibouti a saisi la Ligue arabe, l’Union africaine (UA) et l’ONU de cet incident.

L’UA avait appelé l’Erythrée et Djibouti à « une retenue maximale » dans cette crise.

L’Erythrée entretient également une grave dispute frontalière avec l’Ethiopie voisine ayant débouché sur une guerre entre 1998-2000 qui a fait au moins 80.000 morts.

Des milliers de jeunes Erythréens sont enrôlés dans l’armée de ce pays autoritaire, la plus nombreuse d’Afrique subsaharienne. Le service national est d’une durée obligatoire de 18 mois mais peut se prolonger des années.

Le gouvernement éthiopien avait affirmé fin mars que plus de 3.000 Erythréens, dont 1.300 soldats, avaient fui leur pays pour rejoindre le nord de l’Ethiopie au cours des six derniers mois.

________________________________ JDD

Djibouti: Accrochage avec l’Erythrée

Des affrontements ont opposé mardi l’armée djiboutienne aux forces érythréennes, au terme de deux mois de tensions dues à un différend frontalier, rapporte la presse officielle djiboutienne, citant le ministère de la Défense.

L’information n’a pu être vérifiée et aucune réaction n’est venue d’Asmara. « Il y a eu un accrochage entre les deux armées, cet après-midi. Les combats se poursuivent », indique le ministère djiboutien de la Défense, précisant qu’ils ont éclaté dans le secteur du mont Gabla, dans le nord de Djibouti.

Les deux Etats de la Corne de l’Afrique traversent depuis la mi-avril une crise diplomatique qui a éclaté lorsque Djibouti a accusé l’Erythrée de violer sa frontière. Asmara nie toute agression. Un conflit armé dû à un différend frontalier les a déjà opposés dans les années 1990.

L’Union africaine a dépêché ce week-end à Djibouti une mission d’évaluation dont les conclusions n’ont pas encore été rendues publiques.

_________________________________ APA

Djibouti parle de combats entre son armée et celle de l’Erythrée

APA – Djibouti (Djibouti) Des combats entre les forces armées de Djibouti et de l’Erythrée, sont signalés mardi, à la frontière des deux pays, où les deux armées se font face depuis avril dernier.

Ces combats « se sont poursuivis ce mardi soir », a annoncé Radio Djibouti (service public), citant un communiqué du ministère de la Défense et de l’Etat-Major général des Forces Armées nationales.

La source ne donne aucun bilan des combats, se contentant d’affirmer que « ce mardi à midi, les soldats érythréens, à la poursuite d’un déserteur, ont ouvert le feu une première fois sur les unités djiboutiennes qui ont aussitôt riposté ».

Selon le communiqué, « les Erythréens ont sommé, en vain, les soldats djiboutiens de leur remettre le fuyard » et une trentaine d’«autres déserteurs » de la même armée. Ces derniers auraient fait « défection ces derniers jours », indiquent les sources officielles à Djibouti.

C’est suite à cela que les autorités d’Asmara auraient « lancé un ultimatum », avant d’ouvrir le feu sur le camp d’en face, « entraînant la réplique du côté des militaires djiboutiens »

La République de Djibouti dénonce depuis le 16 Avril dernier, « une incursion militaire érythréenne sur son territoire », et avait, pour cela, saisi l’Union africaine, la Ligue Arabe, l’IGAD et le Conseil de Sécurité des Nations Unies, « pour un règlement pacifique du différend ».

Samedi dernier, une délégation composée de sept membres du Conseil de paix et de Sécurité de l’Union Africaine s’est rendue sur le lieu-même du contentieux, y constatant une situation plutôt tendue.