17/06/08 (B452) Radio-Trottoir : émission spéciale ! Le Khamsim a-t-il tout emporté à Doumeira ?

Hommes, ravitaillements, matériels de guerre, mêmes des chars de combat ont disparu. Ont-ils été emportés par le vent de sable en direction de Djibouti ?
Décidément, il y a trop de questions et pas assez de réponses fiables !

Présentation du cyber-journal de Radio-Trottoir par l’antenne de Djibouti ville.

Suite à l’article du 13/06/08 (B 452) initulé : « que s’est-il vraiment passé à Doumeira ? », Madame le Professeur en géostratégie de l’université militaire d’Haramous (l’équivalent de l’Ecole française de Saint-Cyr mais à un niveau supérieur), vient de nous adresser une lettre, en précisant que ce n’est que « pour apporter de l’eau aux moulins pour vos lecteurs assidus ».

Voici, l’intégralité de la lettre du Professeur Amina Houmed, sans les formules de civilités. (Vertu de dragon).

Lettre ouverte du 16 juin 2008 adressée à l’équipe de Radio-Trottoir, antenne de Djibouti-Ville..

« Eebo naga illali Dufanka danab ah, oo nagu dacay ».
Dieu protège nous de la foudre, qui vient de s’abattre sur nous ».

I) – IOG et ses trahisons à l’égard du Peuple Somali.

A Djibouti, cette guerre éclaire nous a démontré qu’un pays sans presse indépendante et qui emprisonne ses journalistes comme l’Erythrée ou qui assassine des journalistes Somalis sous l’œil complice du Pentagone et avec l’assistance d’un régime sanguinaire comme celui d’Addis-Abeba, ne peut obtenir la victoire.

Rappelons qu’IOG s’est toujours bien gardé de dénoncer les tueries sauvages qui sont commises chaque jour à Mogadiscio.

Lui, pourtant  se disant l’ami des Islamistes et du Peuple Somali, n’a jamais eu le courage de dénoncer l’Impunité qui sévit en République de Somalie face aux crimes de guerre commis sous les ordres de Bush et de Meles.

Choquant ! En effet, la presse gouvernementale, « La Nation » n’avait pas diffusé dans son Journal, les condoléances adressées aux familles et IOG a, lui aussi, gardé un silence méprisant, lorsque les troupes éthiopiennes avaient froidement égorgé dans une Mosquée à Mogadiscio des dizaines de religieux pacifiques, de surcroît professeurs en théologie.

Quelques jours après, afin de se donner bonne conscience et probablement de tenter de restaurer son image de marque, il s’est précipité pour présenter ses condoléances après les bombardements de Dusa Marayb qui ont été opérés par des avions américains partis de la base Djibouti, qui est à peine à 600 mètres de son blockhaus d’Haramous.

Tout mensonge a une fin.

Aujourd’hui, IOG, bien coiffé, vient d’offrir un copieux repas à la délégation conduite par le Colonel Abdullahi Youssouf, ennemi N° 1 du Peuple Somali, qui a dirigé sans discontinuité, les forces armées de l’Ethiopie : d’abord celles de Mengestu puis maintenant celles de Meles, afin d’envahir la Somalie.

Les Nations-Unies ont-elles un penchant pour les criminels de guerre, tel que le Colonel Abdullahi Youssouf ?

Une analyse détaillée sur ses comportements mercantiles face au pillage de la Somalie mérite une attention plus particulière, qui devra être rendue public le plus rapidement possible. C’est la seule façon de combattre une fausse propagande tissée pendant plusieurs années à coup de dollars distribués à un même groupe dit « la diaspora des intellectuels Somalis, club privés dont les membres sont souvent présents à Djibouti et qui n’ont jamais osé dénoncer ni surtout condamner le génocide perpétré par les forces d’invasion en Somalie.

Dans le monde, en général les intellectuels engagés sont le fer de lance de la révolte populaire. Tandis qu’ici à Djibouti : « c’est la politique du ventre ». C’est plus sécurisant et plus nourrissant.

Ce passage sur la Somalie, nous inciter à mieux comprendre cet individu, que certaines chancelleries avec leurs Troupes et certaines Organisations Internationales pour des raisons de basse politique … imposent comme tyran au au Peuple Djiboutien : un mafieux bassement insultant.

A travers les origines, la débâcle de Ras Doumeira et conséquences de cette guerre et des manipulations extérieures qui vont suivre, j’essaierais de comprendre avec vous ce qui « s’est vraiment passé à Doumeira ».

Les historiens intellectuellement honnêtes sauront tirer la vérité dans un proche avenir, à partir des réalités présentes et passées.

II) – Bilan côté Djiboutien.
Quatre compagnies – une compagnie oscille entre 100 et 120 soldats – sont intégralement portées disparues pour leurs familles.

Le terme disparu est employé dans le code secret militaire de la région pour désigner les morts, les emprisonnés, les blessés très graves presque mourants, les militaires encerclés et les déserteurs.

Ce qui explique l’extrême ambiguïté dans le jargon militaire « du Soldat disparu ». Pour la famille, c’est quoi ? Est-il mort ou vivant ?

Le bilan exact reste un secret d’Etat. Tout militaire qui parle est passible de passer par les armes.

III) – Pourquoi un bilan aussi lourd en si peu de temps ?

Ce n’est plus un secret pour personne : presque 70% du budget alloué aux Forces armées sont partagés entre le Chef des Armées Ismaël Omar Guelleh et un certain nombre d’Officiers supérieurs et quelques sous-Officiers.

Les matériels militaires ont été, depuis des années, revendus à grande échelle, parfois en pièces détachées ou comme ferraille (?).

Pour preuve incontestable : les dernières zoom que la RTD a diffusé ce soir 16 juin 2008 lors de « l’inspection général du Premier ministre Dilleita accompagné du Ministre de la Défense Ougoureh et pour une fois du général Fathi, qui aurait ramené du Yémen la doyenne Djiboutienne refoulée manu militari de son pays par IOG, afin de faire pression sur son fils, témoin important dans l’affaire de l’assassinat du Juge Borrel.

La sécurité de tous ces officiels était assurée par le Général Zakaria en personne. Mais en regardant de plus près l’écran de la télé, on a été franchement surpris de constater, malgré un soleil de plomb et pas un brin d’ombre, que nos soldats étaient trop légèrement équipés, Akai en main certes, mais aucune gourde ni grenades à la ceinture. Seuls deux soldats étaient mieux pourvus, l’un avec une mitrailleuse et l’autre avec un chapelet de balles autour de la poitrine.

L’artillerie lourde, chars compris étaient invisibles pour les cameramen.

Espérons que le président du Yémen, directement financé par la CIA pour contrecarrer son « cousin » Ben Laden, ne manquera pas de venir à la rescousse d’IOG avant le défilé du 27 juin, pour contribuer à l’indemnisation des familles des immigrants et réfugiés somalis et oromos qui ont été jetés à la mer, régulièrement et depuis des années.

III) – Les impacts sur la situation économique et sociale.

Depuis quelques jours, la majorité des grands chantiers ont été suspendus. Les travailleurs journaliers (payés au jour effectif de travail) se retrouvent sans salaire.

Même l’associé d’IOG, dénommé Loota a déserté tous ses chantiers, c’est le comble mais il fallait bien s’attendre à tout.

La fuite des capitaux dès les premiéres escamourches est passée sous le contrôle directe du SDS.

La Banque de l’Indochine s’est-elle portée immédiatement à la disposition du Service de l’invisible Hassan Saïd sous le contrôle personnel d’IOG ?

A cette allure, l’explosion sociale est à nos portes, car le non paiement des prochains salaires ainsi que l’inflation galopante qui a franchi le mur du son, laissent présager une fin de mois à très haut risque.

L’exemple du soutien français au Tchad n’a rien de rassurant pour nous.

Pendant qu’il en est encore temps, je vous recommande personnellement de suivre l’exemple donnée par la Première Dame en prenant des congés prolongés.  N’oubliez pas d’emmener vos enfants, qui éviteront les honneurs de la mobilisation.

Bon voyage, à ceux qui le peuvent …

Professeur Amina Houmed
Hautes études géostratégiques.
Faculté militaire – Bunker d’Haramous