07/07/08 (B455) Affaire Ras Doumeira : il ne faut pas oublier l’histoire et les multiples mensonges et retournements de Guelleh … (Lecteur)

C’était encore du temps de Gouled en 1996 !

Après de nouveaux incidents frontaliers avec l’Erythrée, comme cela avait été parfaitement écrit dans un article précédent, Gouled avait reçu le Ministre des Affaires étrangères érythréens à sa Résidence d’Arta.

Cela est confirmé dans un article récent de La Nation, écrit par le mari d’une cousine d’IOG :
« Parmi eux ,un certain Petros Solomon, ancien ministre érythréen des Affaires étrangères qui pourtant le 17 avril 1996 était venu à Djibouti porteur d’un message du président Issaias et surtout muni d’une carte géographique présentée par Asmara et délimitant les nouvelles frontières entre Djibouti et l’Erythrée. Cette carte qui se fondait sur les conquêtes territoriales de l’époque du Duce date de 1935. Elle octroie bien sûr une forte portion du territoire djiboutien à l’Erythrée qui va de Ras-Doumeira à Moulouhlé. »

Il était arrivé avec une carte géographique de Ras Doumeira. La veille, il y a eu des échanges de tir nocturnes entre les deux armées qui se faisaient face.

Le matin de bonne heure, Gouled s’était déplacé sur les lieux à bord d’un hélico Puma des FFDJ pour constater la situation.

A 13h00, l’émissaire érythréen est arrivé en hélicoptère, pour repartir rapidement après un entretien écourté avec Gouled..

A 14h00, le Général commandant les FFDJ et l’Ambassadeur de France ont été convoqués à la Résidence.

A 16h00 les FFDJ prenaient position à Ras Doumeira.

Quarant-huit plus tard Meles Zenawi est arrivé à Djibouti. A l’époque, il était l’un des alliés d’Asmara. Immédiatement, il fonce vers Arta. Il est de fait qu’il changé ses positions versus l’Erythrée, moyennant la promesse solennelle d’IOG de lui concéder 49% des parts du futur port de Djibouti, qui devait être géré par une société éthiopienne anonyme. La Présidente désignée de cette société de gestion du Port devait être Madame Meles Zenawi.

En 2000, un an après son élection, IOG a favorisé Dubai Port autority. Méles Zenawi s’est senti trahi. Absolument furieux, il est venu aussitôt à Djibouti à bord d’un avion militaire. Habillé en bermuda, car il n’avait même pas pris le temps de se changer, il a dit tout ce qu’il pensait à IOG…

Maintenant IOG est placé entre le marteau et l’enclume. A force de magouilles, de retournement de veste et de stratégie fluctuante à la petite semaine, il ne dispose plus d’alliés solides … Les difficultés se multiplient :

D’un coté, il a besoin de la France, les FFDJ sont indispensables pour assurer la défense, mais il y a trois obstacles:

l’assassinat du juge Borrel, qui est en cours d’instruction,
– la condamnation de ses deux délinquants,
– ses déclarations à Jeune Afrique sur le fait qu’il n’a plus besoin de la France.

Pour sa sécurité et son maintien au pouvoir, il est dans l’obligation de coopérer avec la France.

D’autre part, il a un second problème, beaucoup plus compliqué à résoudre.

Lors de sa visite officielle en Éthiopie, il avait fait une deuxième promesse à Zenawi, celle de récupérer les participations des investisseurs émiratis dans la gestion de notre port. Et pour la deuxième fois, il n’a pas tenu ses promesses.

Guelleh risque d’avoir la guerre sur deux fronts. Ses magouilles, ses mensonges, sa stratégie à courte vue le feront payer tôt ou tard.