29/07/08 (B458) Communiqué de la LDH (France) La LDH salue la mémoire de Jean-Jacques de Felice.

En perdant Jean-Jacques de Felice, la LDH perd bien plus qu’un de ses
anciens vice-présidents et membre du Comité central. Jean-Jacques de
Felice a participé à tous les combats de la LDH : depuis la guerre
d’Algérie où il défendit les militants du FLN, à la défense desréfugiés
italiens et encore ces derniers mois de Marina Petrella, il n’est pas
possible de citer l’infinité diversité des combats pour les droits de
l’Homme et la dignité de chacun auxquels Jean-Jacques de Felice a pris
part.

Avocat, il avait fait de son métier le moyen de cette lutte
permanente en faveur des plus faibles, qu’ils soient paysans du Larzac
en lutte contre l’extension du camp militaire, Kanaks ou Tahitiens, mal
logés aux côtés de l’abbé Pierre, étrangers en péril, ou toutsimplement
hommes et femmes broyés par la machine judiciaire.

Profondément
convaincu que le refus de la violence était la seule voie éthiquement
possible et politiquement utile, Jean-Jacques de Felice avait obtenu le
statut d’objecteur de conscience à un moment où ceux-ci, qu’il défendit
à de nombreuses reprises, faisaient l’objet de poursuites judiciaires
quasi systématiques.

Puisant dans le protestantisme son ouverture aux
autres, Jean-Jacques de Felice fût bien plus qu’un militant. Cet homme a
porté la faculté d’entendre, de comprendre et d’aimer à un degré
rarement atteint. Chaque homme, chaque femme était à ses yeux revêtu de
la même humanité et méritait le même respect, et chacun le ressentait
ainsi tout simplement parce que c’était vrai. Jean-Jacques de Felice est
de ces hommes dont le souvenir ne s’efface pas parce que ses actes
demeurent comme autant de moments de la conscience humaine.

L’hommage
que la LDH lui rend est d’autant plus fort et affectueux que nous savons
ce que nous lui devons. A sa femme, à ses enfants et à sa famille, nous
présentons nos condoléances et nous leur disons toute notre sympathie.