12/08/08 (B460) Radio-Trottoir : « Le glas sonne pour le train Djibouti-Addis. » Vers la fin programmée du service, pour servir les intérêts d’IOG – Meles et brimer les populations riveraines ? (Une militante Anti IOG)

Ali Abdi est en congé : « quand le chat n’est pas là, alors les souris dansent ? »

« Et j’entends siffler ce train » condamné à la mort lente
_______________________________________________

Passons aux faits relatés par la RTD le 11 août 2008 qui tend ou qui fait semblant de se libérer.

En ce mois d’août, malgré les vacances des « politicars et consorts» sur la Côte d’Azur et plus particulièrement à proximité de Monaco, les journalistes de Radio Trottoir comptabilisent froidement et calmement les bâtons que la RTD met dans les roues du char de l’Etat.

Le dernier « croc en jambes » est celui qui informe de la fin du service du Chemin de Fer, déjà mourant faut-il le préciser, dans le mouroir des Chemins de Fer.

Ce patrimoine de l’ancien Chemin de Fer Franco-Djiboutien après l’indépendance a été privatisé sans aucun appel d’offre. Les heureux bénéficiaires, en dépit de promesses tapageuses, n’ont réalisé aucun investissement, puisqu’ils n’ont fait aucun apport financier que ce soit sous forme de compte courant ou d’augmentation de capital. Avant la fin du dernier mandat de Gouled, la société avait été rebaptisée Chemins de fer Djibouto-Ethiopien.

En fait nous avons assisté impuissant à un véritable bradage dont les les riverains commencent à mesurer les tragiques conséquences.

Certes l’Union européenne avait promis de moderniser ce train datant de la première guerre mondiale, mais elle s’est rapidement aperçue que Meles voulait en fait privilégier des compagnons qui n’avaient pas reçu d’argent pendant des années. de l’argent. Pour ouvrir la route de l’Eldorado, il a privilégié la liaison routière.

Les Européens ont compris qu’ils se trompaient de chemin (de fer ?) et ils ont renoncé au projet.

D’une pierre deux coups, IOG a compris lui aussi et plus vite encore, comment il pourrait en tirer profit..

La première mesure consistait à étouffer les Assagos. Ils savent applaudir en public, mais pour IOG, ils votent toujours mal puisqu’ils suivent les directives de l’Opposition. C’est inscrit dans leurs chromosomes !

La seconde consistait à ne pas exciter Meles afin de conserver le trafic journalier du Khat, qui lui permet d’offrir à la police secrète des moyens efficaces pour les échanger contre des informations et pour semer la terreur dans le pays.

Les deux objectifs calculés par le Grand Khateur IOG avec les conseils de sa cantatrice personnelle Paulette ont permis de provoquer la mort à petit feu de cette ligne ferroviaire.

La RTD a diffusé ce soir une émission émouvante et révoltante.

Une femme d’une trentaine d’année à la peau brûlée, mais qui a conservé la beauté du noir d’ébène, a confirmé, d’une voix triste et larmoyante, que depuis quelque temps, il n’y avait plus qu’un seul train des marchandises le mercredi et que les wagons des voyageurs avaient été supprimés. Elle a ajouté que le train quotidien avait toujours représenté une sorte de ballon d’oxygène pour les villageois de son pays :

– car ils pouvaient vendre, pendant l’arrêt, des petites marchandises aux voyageurs avant leur arrivée à Djibouti,

– car ils se sentaient plus en sécurité, sachant qu’ils pouvaient évacuer les malades, sur l’hôpital de Djibouti;

– car ils avaient la possibilité de se rendre à Djibouti pour faire des emplettes, de parcourir la grande ville et parfois de rechercher des mais ou une âme sœur ;

Elle a ajouté que la suppression du trafic voyageur était une catastrophe, que les villageois ne comprenaient pas la mesure et qu’ils se demandaient ce qu’ils avaient de mal, pour être punis comme cela,

Elle a terminé en disant que les villageois n’auraient plus d’autre choix que de quitter le pays, leur Terroir, car ils sentaient que c’était la fin, la fin des Assagos ;

____________________________
Dans les faits, cette femme raisonnait parfaitement. Elle a raison, car c’est la politique voulue par les mafieux au pouvoir, qui sont mobilisés pour continuer à usurper les rênes du pouvoir, à asservir et à brimer la population.

Que faire alors ? Faut-il souhaiter un coup d’Etat à la Mauritanienne avec l’arrestation des membres influents du sérail de Bobard 1er ;

Faut il prendre les armes et nous allier avec le Diable ?

Ce qui est inéluctable c’est que cette fausse guerre avec l’Erythrée avait pour objectif prioritaire de nous détourner des vrais problèmes et de prévenir une véritable révolte que le Pouvoir n’aurait pas pu canaliser, et qui comporterait tous les risques, y compris une situation d’anarchie à la somalienne.

Hassana Meraneh Moumin
Militante ANTI – IOG