16/08/08 (B461) Nouveau message des Officiers des FAD : nos soldats sont au bord de l’explosion … et le régime s’en désintéresse et les laisse stationnés dans des conditions dramatiques.

C’est avec une très grande tristesse que nous prenons de nouveau la plume pour lancer ce cri qui vient du plus fond de notre coeur.

Maintenant, plusieurs semaines se sont écoulées, depuis le debut de ce conflit inutile contre l’Erythrée.

Nos forces sont toujours positionnées face à un ennemi plus fort qu’elles : solidaires, leurs généraux, eux, sont avec leurs hommes ; toutes les promesses faites par leur regime à ses militaires sont tenues, … ils sont ravitaillés correctement en eau et en nourriture.

La situation est bien différente pour nous ! Dans un grand élan, toute la population djiboutienne s’est rangée derrière nous et a lancé des grandes collectes de solidarité. De nombreux commerçants dont certains travaillent dans des pays voisins ont ajouté des dons. ;mais m

Malheureusement nos forces n’ont rien reçu ou presque rien : juste ce qui n’était pas revendable. Nous estimons qu’environ 95% des dons généreux a du être revendu sur les marchés pour enrichir certains cadres haut placés..

Nos soldats affrontent des températures de plus de 48°C. L’eau leur est rationnée. Aucune hygiéne ! Pas d’eau pour laver les aliments ni les assiettes : la majorité des soldats est malade : nous estimons que seuls 15% des soldats sont operationnels,

Les militaires français ont installé un camp et une infirmerie à Moulouhlé. Mais ils sont fatigués eux aussi de recevoir des soldats qui se plaignent de troubles liés exclusivement à la mauvaise alimentation et au manque d’hygiène.

Leur mission est de soigner des blessés de guerre et non pas d’intervenir pour des diahrées, des piqûres de serpent ou des fiévres et ils refusent d’accorder des soins pour ces symptômes, car leur petite unité médicale avancée n’en a pas les capacités..

Nos soldats protestent de plus en plus contre ces conditions inhumaines. Nous faisons tout notre possible, en notre qualité d’officier, pour les calmer. Combien encore nous écouteront-ils ? Nous sommes au bord de l’explosion..

IOG et nos chefs militaires ont declenché ces hostilités uniquement pour faire oublier l’assassinat du juge Bernard Borrel, surtout apres l’échec de la plainte auprès de la C.I.J.

Froidmeent,
ils ont accepté la perte de 271 militaires Djiboutiens morts au champ d’honneur. De plus, nos generaux n’ont jamais évoqué le cas des 297 militaires faits prisonniers et retenus à Asmara.

Aujourd’hui il semble que nous ayons ce que nous méritons. Nous avons applaudi souvent le régime. Nos chefs : Fathi et Zakaria n’ont jamais cessé de s’enrichir sur le dos de l’Armée.

Cela suffit : aujourd’hui nous avons le devoir de construire l’avenir de nos enfants et celui de notre patrie.

Devrons faire comme en Mauritanie et renverser tout ce régime ?

Nos généraux savent à quel point la situation est inquiétante. Ils ont peur de venir nous rendre visite sur le terrain. Les seuls photos diffusés par la RTD ont été tournés à Obbock, afin de ne prendre aucun risque. Ils sont entourés de leurs nouveaux mercenaires venus de Somalie ou d’Ethiopie.

Et pendant ce temps, nos journaux se sont acharnés contre un parti d’opposition au motif de paroles appelant à la traitrise.

Mais en realité qui trahit le pays aujourd’hui ?

En temps de guerre, on fusille les traitres. Apres cette debâcle militaire, le permier fusillé ne devrait-il pas être Fathi Ahmed Houssein Al Beliki. Lui qui a froidement, consciemment et lucidement; envoyé mourir nos enfants sans moyens adaptés, sans préparation. Tout simplement parce qu’il a détourné le budget de l’AND passe pour affaires personnelles;

Et au dessus de lui, il y a IOG.

Quand on sait la rapidité avec laquelle IOG avait réagi contre le Général Yassin Yabeh Galab, on se dit qu’il y a deux poids et deux mesures. Et les crimes des deux clowns, Fathi et Zakaria sont autrement plus graves.

IOG a t-il peur d’eux ? Les deux Généraux détiendraient-ils des documents compromettants contre lui, plus compromettants par exemple que ceux qui détiennent nos deux anciens officiers Alhoumekani et Ali Iftin; qui n’ont jamais perdu l’estime ni des militaires ni de la population.

Nombreux sont ceux qui reconnaissent et qui saluent leur courage et leur honnêteté !
Ils sont les seuls à avoir affronté Guelleh, sans protection et à visage découvert, jusqu’à le faire convoquer par la Justice française et faire condamner deux de ses sbires. Un grand bravo à vous deux, Messieurs.