22/08/08 (B461-B) Radio-Trottoir : L’impôt frauduleux tue l’impôt : la dévaluation du franc Djibouti va-t-elle avoir comme conséquence de mettre un terme aux fraudes de l’Etat ? (Correspondante)

Depuis un peu plus d’une semaine, les choses s’annoncent très mal du côté de l’Hôtel des Impôts.

L’Hôtel des Impôts vient de connaître sa première disgrâce alors qu’il avait été chouchouté, durant ces dernières années, au détriment du Trésor.

Mais aujourd’hui et à notre avis, l’existence même du Service des Impôts serait définitivement compromise : il n’aurait plus que le rôle de paravent pour assurer les financements SECRETs des Forces armées (SDS inclus). En particulier parce que le Trésor français, qui alligne annuellement des dizaines de millions d’Euros pour entretenir les Forces armées djiboutiennes et d’autres services publics (entre autres Education et Santé) ne pourrait pas verser officiellement cet argent sur des caisses occultes ..

Au moins en France, les Parlementaires français doivent veiller aux grains et demander des comptes sur la destination des fonds publics (du moins nous l’espérons).

En vérité, à Djibouti, tout est actuellement bouleversé par la nouvelle politique de recentralisation dont le principal but est d’éviter la dissémination et la conservation de documents compromettants. En les regroupant, il est plus facile de les faire disparaître régulièrement par le feu.

Evidemment, on ne peut pas toujours s’amuser à brûler des « coffres-forts » comme l’incendie ‘ »accidentel ? » du Trésor National, qui avait permis de consumer en une nuit tous les dossiers dangereux, faisant place nette lors de l’avènement de Bobard 1er.

Alors qu’elle est la nouvelle méthode qui a été choisie ?

C’est super simple, elle consiste à dévier les fonds des contributions, sans oublier les dossiers gênants vers la porte située à côté, presque en face de celle de l’Hôtel des Impôts.

La Banque Centrale et non plus la Banque nationale, car le mot « National » a été banni, sert désormais de coffre-fort pour le trio IOG-Kadra Haïd et Djama Haïd.

Il normal, pour ceux qui savent valser, que la valse soit à trois temps et non à mille temps. Bon revenons à nos moutons.

Qu’elle est la situation fiscale en République de Djibouti ?

En principe les recettes les plus significatives venaient du port. Mais actuellement la situation est devenue catastrophique, CA TAS TRO PHIQUE.

Des sources crédibles affirment que les recettes journalières des contributions du Port ont chuté d’une manière exponentielle depuis quelques jours.

Les recettes auraient chuté des 2/3. Les finances du Port enregistrent actuellement des montants journaliers qui tournent autour de 7 millions de Francs Djibouti alors qu’ils étaient de 20 millions minimum, il y a quelques semaines encore..

Mais quelles sont les raisons de cette chute vertigineuse ?

Deux thèses s’affrontent.

Certains experts des contributions affirment que la dégradation est liée à des effets pervers : plusieurs Autorités Djiboutiennes auraient surtaxé les commerçants honnêtes de la place qui s’acquittaient pourtant avec régularité de leurs impôts et qui contribuaient activement au développement commercial du pays.

Ces effets pervers se répartissent de la manière suivante.

Les experts des Contributions affirment qu’il y a eu effectivement de nombreux cas de « torture morale à l’encontre des commerçants honnêtes » :

Version N° 1
Agissant sur instruction verbale d’Haramous, le Ministre des Finances aurait été sommé d’adresser des redressements fiscaux (« étudiés ») à des commerçants bien ciblés de la place. Des anciens potes comme Borreh auraient été particulièrement visés;

2. Au moindre signe de la Première Dame, les commerçants seraient surtaxés sur des bases qui auraient été définisà l’avance, au titre d’une assistance conjoncturelle tout à fait fictive car personne n’en a jamais vu la couleur;

3. Les commerçants de la place sont rackettés quasi quotidiennement par des « députés », des officiels, des officiers et des fonctionnaires. Les menaces radio télévisées proférées par le Ministre du Commerce et de l’Intérieur n’arrange certainement pas la situation;

4. Depuis les incidents de Doumeira, l’indice de confiance des Djiboutiens est à son niveau le plus bas, jamais enregistré dans les annales de la République.

Version N° 2
D’après les explications fournies par la Direction de la Banque centrale (et non plus nationale, faut se le mettre dans la tête), il ne s’agirait que de la mise en place de nouvelles méthodes de piratages des recettes, qui ont été proposées par des experts envoyés ou formés chez Dubaï Autority Port.

Dans un réflexe de protection, la Direction de la Banque centrale aurait imaginé de faire appel à la marine Française …

Mais il y a une difficulté de taille ! Les accords de défense franco-djiboutiens ne prévoient rien pour ce type de situation (agression financière venant de l’extérieur ..!) et l’accord n’a pas été réactualisé depuis longtemps. Il avait été signé à une époque où ce type d’agression économique n’existait pas encore …

La Banque centrale se refuse aussi catégoriquement à demander une intervention d’Interpol, car le risque de mettre au grand jour des affaires de blanchiment d’argent et d’autres trafics illicites (tous sponsorisés par Bobard 1er) est beaucoup trop élevé.

Alors très sérieusement, la Direction de la Banque centrale envisage de procéder à la première dévaluation de son histoire du Franc Djibouti dont la parité est toujours indexé sur le Dollar US..

Qui va perdre quoi ?

Djibouti, le 22 août 2008
Miss Habiba
experte en droit fiscal
avec sa jupe et son képi bleus.


Face aux menaces de dévaluation,
le couple princier s’organise.
Est-ce l’annonce de la grande braderie
qui précèderait le départ tant attendu ????