01/09/08 (B463) AFP / Somalie: un employé du PAM blessé par balle par des hommes armés dans le sud (Info lectrice)

Un employé somalien du Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM) a été grièvement blessé par balle samedi lors de l’attaque de son véhicule par des assaillants dans le sud de la Somalie, ont rapporté des témoins et une source de l’ONU.

Des hommes armés non identifiés ont ouvert le feu sur le véhicule d’Ali Nasir Sheik Abdirahman, assistant de programme au PAM, dans la ville de Merka, à environ 100 km au sud de la capitale somalienne Mogadiscio. L’employé a été transporté à l’hôpital de Merka, selon ces sources.

« Les hommes ont intercepté le véhicule d’Ali Nasir, ils ont ouvert le feu mais son chauffeur a réussi à accélérer pour s’éloigner des assaillants; il (Ali Nasir) a été blessé », a rapporté à l’AFP un témoin de la scène, Hassan Mohamed, joint par téléphone depuis Mogadiscio.

« Cet homme récemment engagé (par le PAM) a été attaqué par une milice non identifiée; ils l’ont blessé alors qu’il rentrait chez lui », a confirmé à l’AFP sous couvert d’anonymat un responsable de l’ONU à Mogadiscio.

Adan Yasin Mohamed, un policier en poste à Merka, a confirmé cette attaque. « Nous avons été informés qu’un employé local de l’ONU a été blessé par balle par des hommes armés à l’intérieur de la ville, nous enquêtons sur cet incident », a-t-il déclaré à l’AFP.

Mi août, un employé du PAM et son chauffeur avaient été enlevés et tués par leurs ravisseurs dans le sud-ouest de la Somalie.

Il s’agissait de la première mort violente d’un employé du PAM depuis 1993 dans ce pays de la Corne de l’Afrique, avait alors fait savoir l’agence onusienne.

Au total, six chauffeurs somaliens travaillant pour le PAM en Somalie ont été tués depuis le début de 2008.

Le PAM vient en aide à 2,3 millions de personnes par mois en Somalie, pays en guerre civile depuis 1991.

Quelque 3,2 millions de Somaliens, soit environ 40% de la population, nécessiteront une aide humanitaire d’ici la fin de l’année en raison des effets combinés des violences, de l’hyperinflation et de la sécheresse, selon l’ONU.

Malgré la signature d’une trêve en juin entre le gouvernement somalien et une partie de l’opposition islamiste, les combats entre insurgés islamistes et troupes éthiopiennes et gouvernementales, quasi quotidiens depuis plusieurs mois, se poursuivent dans tout le pays.

Les travailleurs humanitaires, locaux et étrangers, ont été ces derniers mois de plus en plus la cible d’attaques meurtrières ou d’enlèvements.

Fin juillet, un des plus hauts responsables islamistes et partisan d’une ligne dure, cheikh Hassan Dahir Aweys, avait affirmé que les assassinats et enlèvements de travailleurs humanitaires en Somalie « devaient cesser ».