20/09/08 (B466) APA / Mise en garde de l’ONU contre la piraterie maritime

Le phénomène de la piraterie maritime est devenu un business juteux aux larges des côtes somaliennes et notamment du Puntland, a indiqué M Ahmedou Ould Abdalah, représentant Spécial pour la Somalie, du Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki Moon, dans une déclaration faite à la presse vendredi au Palais du Peuple.

Pour chaque bateau capturé, les pirates réclament une somme de 1.400.000 dollars de rançon.

M Ould Abdallah a qualifié « d’intolérable » cette piraterie qui menace et bloque le trafic commercial maritime international.

La piraterie a engendré la hausse des prix des assurances à Djibouti, au Yémen, au Kenya, en Tanzanie, hausse des prix des assurances qui aggrave davantage l’augmentation des prix des marchandises déjà élevés.

M Ould Abdallah a attiré l’attention des pays de la région sur la gravité de la situation. Les pirates n’épargnent aucune compagnie maritime, a t-il fait savoir.

Depuis une semaine les actes de piraterie connaissent une recrudescence, liée à la criminalité à terre ainsi qu’à la campagne électorale du Puntland, région que les pirates cherchent à déstabiliser.

Les mêmes groupes de pirates sont à l’œuvre à Mogadiscio où l’aéroport reste fermé au trafic aérien depuis que les membres d’équipage des compagnies aériennes qui desservent la capitale somalienne, ont été la cible de menaces proférés par des multiples et variés groupes.

Le représentant de l’ONU en Somalie a appelé les membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU (la France, la Grande Bretagne, les Etats Unis, la Chine et la Russie) à se pencher sur la criminalité à terre et la piraterie en mer en Somalie.