24/02/00 (LIB 23) LDDH : Communiqué de presse N°11/LDDH/2000.


Le Président : Noël Abdi Jean-Paul
Siège : Quartier V, boulevard de Gaulle n° 66
B.P. : 74 Djibouti, République de Djibouti
Bureau Tel : 253 357 804
Domicile Tel/Fax : 253 358 007

 

Djibouti 24 février
2000,

Communiqué
de presse N° 11/LDDH/2000.

L’exultation
populaire et l’espoir qui ont suivi la signature de l’Accord Cadre
entérinant de surcroît la cessation des hostilités entre le Gouvernement
et le FRUD risque de s’estomper face encore à la multiplication des
mesures de restrictions, notamment contre les populations civiles
à Tadjourah, où l’Armée Gouvernementale procède sciemment ces derniers
temps au maintien des barrages à la sortie de la ville.

Ces
mesures coercitives visent essentiellement la libre circulation des
biens et des personnes où les individus sont soumis parfois à des
pratiques d’asservissements comme le couvre-feu et la pose d’empreintes
ainsi que les obstructions aux Droits d’Aller et Venir dans son propre
terroir.

Ce
spectre de désolation générale, loin d’atténuer les souffrances quotidiennes
de nos concitoyens laisse entrevoir l’émergence des difficultés subsidiaires
pour une population déjà traumatisée par les affres de la guerre civile.

Par
ailleurs, la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH), suit attentivement
l’évolution de la situation au Sud du pays où de plus en plus des
cas impaludés sont répertoriés et toujours sans assistance médicale
décente.

La
LDDH s’élève vigoureusement contre ces abus inqualifiables et insupportables
qui deviennent quotidiens contre nos populations civiles dans ce contexte
de Paix relative et demande incessamment une aide d’urgence tant nationale,
qu’internationale.

_______________Note
de l’ARDHD :
dans ce communiqué N° 11, la LDDH fait état
de nombreuses violations des D.H. qui continuent à être
commises dans le Nord. La signature des accords de Paix à
Paris le 7 février avaient soulevé un grand enthousiasme
non seulement à Djibouti, mais aussi dans la communauté
internationale. Ces nouvelles exactions produisent l’effet inverse
et posent des questions fondamentales
sur la véritable volonté du/des signataire(s) de l’accord.