27/10/08 (B471) XINHUA / Somalie: le leader des islamistes radicaux rejette l’accord de paix avec le gouvernement

__________________________________ Note de l’ARDHD
Comme l’on pouvait s’y attendre (cf notre article de dimanche), l’accord signé à Djibouti et soutenu par une grand « battage » médiatique, s’il marque une petite avancée, ne devrait pas régler le problème de la Somalie.

Les foces islamistes n’ont ni participé ni signé l’accord. Or ce sont elles qui conduisent des actions sur le terrain, en priorité contre les forces éthiopiennes d’occupation.

Sans leur signature, avec la simple promesse d’un départ des forces armées ethiopiennes dans 4 à 5 mois, les conditions d’un retour à la paix civile ne semblent pas avoir été signées à Djibouti.

Il n’en reste pas moins, que le départ des troupes éthiopiennes aurait pour conséquence, une reconquête rapide de l’ensemble de la Somalie par l’UIC.

Ni l’armée régulière du GNT, même avec le soutien des forces actuelles de l’AMISON, n’auraient la capacité de l »endiguer.

Il est clair que ni l’Occident, ni l’Ethiopie, ni surtout les Américains ne veulent prendre un nouveau risque de laisser le champ libre à l’installation d’un régime islamique fondamentaliste en Somalie.

Alors qui continuera à payer le prix fort ? Celui de la misère, des camps provisoires, de la faim et de la soif : la population somalienne !

Qui pense sincèrement à elle dans les Conférences de Djibouti ou dans les instances de l’UIC. Chaque parti privilégie ce qu’il estime être son intérêt et pour faire bonne figure face à l’opinion, il ajoute que son propre intérêt est justement celui de la population.

A quand des élections libres pour que le Peuple somalien puisse exprimer sans contrainte, le choix du régime et de la société qu’il privilégie ?

_______________________________________________ XINHUA

Le leader de l’Alliance pour la re-libération de la Somalie (ARS, opposition), le cheikh Hassan Dahir Aweys, a réaffirmé lundi son rejet de l’accord de cessez-le-feu signé dimanche entre le gouvernement de transition et une autre faction de l’ARS.

S’exprimant sur les ondes de la radio Shebelle, Aweys a qualifié l’accord de « trahison », affirmant qu’il avait été conçu pour ébranler le peuple somalien.

Il a déclaré que ses hommes continueraient à attaquer les forces gouvernementales et éthiopiennes jusqu’au départ des troupes éthiopiennes du territoire somalien.

Le gouvernement de transition somalien et les islamistes modérés ont signé dimanche un accord de cessez-le-feu et de partage du pouvoir.