28/11/08 (B475-B) La siganture des nouveaux accords de Djibouti sur le partage du pouvoir en Soamlie pourra-t-elle régler la situation ? La BBC en doute, nous aussi.

____________________________________ Note de l’ARDHD

Signer un accord est certainement une bonne chose. Cela peut permettre de faire progresser le processus de réconciliation. Mais il ne faut pas que la signature soit imposée (par exemple par l’ONU) qui doit justifier son rôle et qui met probablement des sommes importantes dans la balance … pour faire signer le papier.

Le problème de fond de ces accords, c’est qu’ils ne sont pas signés par toutes les parties impliquées dans le conflit. En particulier les courants extrêmistes qui se battent sur le terrain et qui ont conquis des villes et des ports importants les ont rejetés.

La signature des autres composantes pourraient avoir pour conséquence de les marginaliser, mais cela ne semble pas être le cas et bien au contraire, puisqu’ils les utilisent pour dénoncer la faiblesse et la corruption des signataires.

C’est la raison pour laquelle, pas plus que les fois précédentes, nous pensons que ces accords ont une réelle chance d’aboutir à la paix, même à moyen terme. Sachant en plus que les accords ne règlent certainement pas le conflit latent entre le Président du GNT et son Premier ministre, qui s’opposent toujours. Peut-être pas clans rivaux …

Pourtant, il faut espérer ! Cette guerre civile et fraticide fait souffrir un Peuple et elle ravage un pays. Combien d’années faudra-t-il pour effacer les rancunes, les querelles et les mauvais souvenirs ? Plusieurs générations de jeunes somaliens ont été sacrifiées à l’ambition personnelle des uns et des autres et cela l’histoire le retiendra et le mettra à leur débit.

____________________________________ BBC Afrique

Accord politique entre les factions somaliennes.

Ahmedou Ould Abdallah, le représentant spécial des Nations unies pour la Somalie, a annoncé que les signataires de l’accord en question s’étaient mis d’accord pour doubler les effectifs des députés au parlement de transition et pour attribuer des sièges à l’opposition.

L’accord a été signé à Djibouti, sous l’égide de l’ONU, par les représentants du gouvernement intérimaire somalien, en position de faiblesse, et une faction du mouvement d’opposition, l’Alliance pour la Re-libération de la Somalie.

Après la signature de ce document, les observateurs ne font pas preuve d’un optimisme débordant.

Il ne s’agit que l’une des nombreuses étapes pour tenter de mettre en place un gouvernement basé sur le principe du partage du pouvoir.

L’Alliance des mouvements d’opposition se voit ainsi attribuer deux-cents sièges dans le nouveau parlement dont les effectifs ont été renforcés.

Les représentants de la société civile se verront eux attribuer 75 sièges.

Le nouveau parlement aura ensuite pour mission d’élire ses dirigeants.

Pour le représentant spécial des Nations unies, il s’agit-là d’un pas dans la bonne direction pour ramener une paix durable.

Par contre, la signature de cet accord ne devrait pas permettre de mettre un terme aux combats sur le terrain.

L’opposition est divisée.

Et la faction qui a signé l’accord à Djibouti ne représente pas les insurgés qui se battent contre le gouvernement de transition.

D’ailleurs, la plupart des insurgés ont refusé d’accorder le moindre crédit à ces entretients et ce sont eux qui semblent avoir pris le dessus.

Le gouvernement pour sa part est lui aussi profondément divisé et surtout il est tributaire des troupes éthiopiennes.

De plus, il ne contrôle qu’une infime partie du territoire national.

Le territoire contrôlé par le gouvernement de transition se limite à un rayon de quelques kilomètres carrés autour de Mogadiscio, la capitale, ainsi qu’une autre ville.

Depuis l’effondrement du dernier gouvernement somalien en 1991, ce sont plus d’une dizaine d’initiatives de paix qui se sont soldées par un échec.

Rien ne permet de dire pour l’instant si cette dernière initiative en date a plus de chance d’être couronnée de succès que les précédentes.