01/12/08 (B476) Radio-Trottoir : après l’incendie de la Cour des Comptes, c’est la classe djiboutienne dirigeante qui est mise en cause. Verra-t-on, comme en Inde, la démission « spontanée » du Ministre de la Justice ? (Lecteur)

Après les récents attentats de Bombay, la population a mis en cause les dirigeants politiques, accusés d’impréparation dans le traitement de la crise et surtout d’incapacité à prévenir les attentats.

A Djibouti, après l’incendie
qui a ravagé la Cour des Comptes de Djibouti, la classe politique est mise en cause par la population.

Désigné comme premier responsable, on attend à la démission du Ministre de la Justice.

Ici, à Djibouti, les Djiboutiens souffrent du Terrorisme d’Etat, qui brûle toutes les preuves de ses forfaits et de ses malversations. Mais curieusement, jamais aucune enquête judiciaire n’a donné le moindre résultat.

Le premier jour, des spécialistes français sont venus pour inspecter les cendres des dossiers judiciaires « Top Secret » après qu’une explosion, suivie de flammes ait détruit l’immeuble de la Cour Suprême où ils étaient stockés, dans des armoires en bois et probablement, pour les plus délicats « enterrés » dans des tiroirs « magiques » à ouverture unique, limitée à une fois ….

D’après un haut fonctionnaire, la Cour des Comptes n’avait pas les moyens pour s’offrir un coffre-fort bien blindé et pour cause…

Sous le regard brûlant et parfois presque « menaçant » de la police parallèle, les spécialistes français ont pris peur et ils ont écourté leur visite, car aucun d’entre eux n’avait franchement envie de terminer comme le Juge immolé Bernard Borrel.

Alors, ils ont fait appel aux Américains. Ces derniers en tenue de combat, casque et fusil d’assaut ont pu inspecter minutieusement les cendres encore toutes chaudes.

Ils sont repartis pour aller chercher des chiens. En effet, ils peuvent aider à déterminer, s’il s’agit d’une bombe incendiaire ou l’utilisation d’un lance flamme.

Les spectateurs Djiboutiens présents à ce moment là sont repartis, souriant, persuadés que les experts antiterroristes américains allaient lancer des mandats d’arrêts internationaux contre des Hauts responsables Djiboutiens.

« Avec Obama plus de Terrorisme d’Etat », s’est écriée une jeune lycéenne.

Cette jeune lycéenne à la démarche sportive a aperçu un peu plus tard le premier Ministre bien installé à l’arrière de sa bagnole. Elle a encore hurlé : « avec Obama plus de terrorisme d’Etat ».

Cette jeune fille pleine d’enthousiasme ne sait pas, que juste en face du bâtiment de la Cour Suprême en cendre, un officiel américain probablement membre du FBI et spécialiste dans les recherches antiterroristes, avait été retrouvé mort dans sa chambre à l’Hôtel Europe.

Après la découverte du corps, sont arrivés, en provenance directe des Etats-Unis, plusieurs experts américains.

Jusqu’à présent les résultats de l’enquête sont classés « confidentiels ».

Bon nombre de Djiboutiens aimeraient savoir comment on peut se pendre allongé à même le sol et la corde attaché au pied d’un lit. Curieux, non !.

Les films de Cow-boy nous montrent souvent des pendaisons : les corps sont toujours à la verticale et jamais à l’horizontale, parce que les lois de gravité sont là et que l’on ne peut pas aller contre elles.

Ismaël Tani qui connaissait bien cet agent américain éliminé par pendaison horizontale attend lui aussi, avec impatience ou inquiétude, les résultats de l’enquête du FBI.

Djibouti, terre de rencontre et d’accueil, devient-elle le cimetière des Enquêtes sur les crimes commandités, maquillés maladroitement ensuite en suicide impossible ?

Une jeune juge silencieuse.