21/12/08 (B478) Communiqué de presse du GED en écho à un article plubié à la demande d’un lecteur de l’ARDHD.

En réaction aux affirmations tendencieuses d’un lecteur, qui ont été publiées « sous sa responsabilité » sur le site de l’ARDHD, le GED tient à faire une mise au point officielle :

A la fois, le GED en tant qu’entité et les membres du Gouvernement en Exil en tant que personne, ont toujours entretenu d’excellentes relations avec Ali Coubba. Jamais ils n’ont dénigré ce compatriote, ni le site Uguta-Toosa, qu’il anime.

En revanche, le GED a effectivement dénoncé dans le passé (et continuera à le faire) les agissements de certaines personnes qui usurpent la qualité « d’opposants politiques », parce qu’ils agissent en façade comme des « opposants d’opérettes « , alors qu’en arrière plan, ils servent le régime dictatorial de Guelleh, parfois par conviction et parfois par peur des rétorsions que le régime leur imposerait à eux-mêmes ou à leurs familles.

Quelles que soient leurs motivations, ils seraient mieux à leur place en se conservant le silence (comme le font certains de nos compatriotes, qui refusent de s’engager). Combien, parmi ces pesonnes que nous signalons, ont été même jusqu’à usurper une fausse nationalité (somalienne par exemple) pour obtenir plus facilement un droit d’asile en Europe ou en Amérique du Nord et le stade ultime qui est la naturalisation ?

1°) Et pourtant ces  » faux réfugiés somaliens » ont eu le loisir de mesurer la situation critique dans laquelle est tombée notre pays, et ce, dans tous les domaines (politique,economique,democratique etc…). C’est certainement la raison de leur exil douloureux. Pour quelles raisons, n’auraient-ils plus le courage de dénoncer la situation, les crimes et les violations des Droits de l’Homme commis chaque jour par Guelleh et consorts. Simplement parce qu’ils ont retrouvé une situation paisible dans un pays qui a eu la générosité de les accueillir ?

2°) Pour les faux « réfugiés Djiboutiens », la situation est encore plus consternante. Afin d’obtenir l’asile politique, ils ont tous déclaré avoir eté victimes de tortures, de harcèlement de la part du SDS, d’arrestations arbitraires par la police, de viols, de multiples tracasseries administratives etc…(Certains ont même produits des preuves fabriquées par les Affaires étrangères djiboutiennes ou la SDS !). Et pourtant leurs familles restées au pays continuent de soutenir Guelleh et de participer, par exemple, aux manifestations anti-françaises, pour l’affaire Borrel.

Se soucient-ils de l’avenir de notre pays et du futur des jeunes, dont la qualité de l’enseignement se dégrade et qui n’ont plus rien à espérer à leur majorité, s’ils ne font pas partie de la caste dirigeante ?

Je suis d’accord avec ce lecteur, quand il affirme que seule l’union de toutes les composantes de l’opposition permettra de venir à bout de la dictature et de proposer des solutions alternatives justes et qui permettront aux Djiboutiens de redresser l’économie du pays, de retrouver leur liberté et de reprendre confiance dans une justice indépendante.

Cette union ne sera possible qu’avec des opposants sincères, véritablement motivés pour atteindre ces objectifs.

Le GED rappelle qu’il a lancé de nombreux appels à un rassemblement de toutes les tendances pour construire un projet alternatif. Il y a deux ans, l’ARDHD avait aussi proposé de réunir toutes les composantes et de jouer un rôle de modérateur (puisqu’elle n’a aucune ambition politique) pour avancer sur un programme….

Ces appels sont toujours valables.

L’urgence est présente. N’oublions pas que chaque jour, notre pays s’enfonce un peu plus dans la crise. Chaque jour Guelleh (par exemple) :

« emprunte » des sommes colossales qu’il perçoit directement. Il le fait en notre nom, en mettant la charge du remboursement sur le dos des Djiboutiens et leurs descendances, qui sont endettés sur plus d’un siècle !
– détruit des activités économiques qui employaient des Djiboutiens,
– contraint les meilleurs élément à s’exiler à l’étranger, ce qui prive le pays des compétences indispensables à son bon fonctionnement,

Mohamed Alhoumékani
Porte-Parole du GED