27/12/08 (B479) LDDH : ALERTE ROUGE au sujet de la disparation d’un réfugié éthiopien et de son fils, qui ont été incarcérés illégalement par le régime de Guelleh, alors qu’il demandait l’asile politique. Ont-ils été liquidés et par qui : djiboutiens ou éthiopiens ??



Le Président

ALERTE DU 27 décembre

Au sujet de la disparation
d’un réfugié éthiopien à Djibouti


Alerte du 27 décembre 2008

L’épouse d’Ahmed Houssein Guye, madame BEDRYA IDRIS KEMAL est très inquiète de la disparition de son mari et son fils Mubarek de 7 ans, ne fait que pleurer.

Ce réfugié Ethiopien a-t-il été exécuté par les Forces Ethiopiennes ?

Qui sont les auteurs de cette disparition, les forces Djiboutiennes ou les forces Ethiopiennes ?

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains lance un Appel pressant et réitère sa demande pour la création d’une Commission d’Enquête Internationale sur toutes les disparitions dans notre région, et sur tous les emprisonnements dans des lieux secrets en particulier en Ethiopie, en Erythrée et au Kenya.

_______________________________________

NOTE D’INFORMATION DU 23 DÉCEMBRE 2008

Le Droit d’Asile politique encore bafoué par les Autorités Djiboutiennes ?

Le 60 ème anniversaire de la Déclaration commence très mal à Djibouti.

Le dimanche 21 décembre 2008, et suite aux rafles et refoulements pratiquement quotidiens un réfugié Ethiopien M. AHMED HOUSSEIN GUYE marié et père d’un enfant aurait été conduit par la Police à Nagad avec le risque d’être expulsé manu militari vers l’Ethiopie, qu’il avait fui

Le Senior Assistance Officer du HCR avait contacté la Direction de la Police concernée pour leur demander la libération immédiate de ce réfugié.

Le responsable de l’assistance vient de m’informer que le réfugié aurait été relâché, mais que l’intéressé ne se serait pas encore présenté au HCR.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains rappelle avec fermeté que de telles violations sont interdites par l’article 18 de la Constitution Djiboutienne et par l’article 14 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme : 1 er alinéa : « devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier asile en d’autres pays » .

Rappelant que les plus hauts responsables de l’Etat de Djibouti, malgré les alertes lancées par la LDDH et de nombreux Défenseurs des Droits de l’Homme notamment Amnesty International et le HCR pour éviter que les pilotes Ethiopiens soient remis aux Autorités Ethiopiennes, ils ont été livrés aux forces Ethiopiennes, qui les ont exécutés.

Ces crimes contre l’humanité, ces violations intolérables sont contraires aux Conventions signées avec le HCR puis ratifiées par l’Assemblée nationale à l’aube de notre Indépendance.

Dans le contexte des conflits fondés ou non à nos portes, il est vrai que la Sécurité Ethiopienne présente à Djibouti outrepasse très souvent ses prérogatives de surveillance du corridor Routier Djibouti à la frontière Ethiopienne en participant non seulement aux disparitions obscures des présumés membres du Front Oromos et du Front Ogaden, mais aussi aux harcèlements de certains réfugiés éthiopiens munis de la carte de réfugié délivrée par le Ministère de l’Intérieur. Sur ces harcèlements, la LDDH avait déjà verbalement informé le HCR à Djibouti.

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH), demande la création d’une Commission d’Enquête Internationale pour la Corne d’Afrique, en particulier sur la base de l’article 33 de la Convention relative au Statut des réfugiés du 28 juillet 1951, qui, dans son alinéa 1 portant sur la défense d’expulsion et de refoulement, stipule : « Aucun des Etats contractants n’expulsera ou ne refoulera, de quelque manière que ce soit, un réfugié sur les frontières des territoires où sa vie ou sa liberté serait menacée en raison de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques ».

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) lance un Appel Pressant au Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, à la FIDH, à l’UIDH à Amnesty International à Human Rights Wacht, au HCR, et demande une condamnation sans équivoque de ces crimes inadmissibles perpétrés sur les personnes fragilisées qui ont fui les persécutions dans toutes notre sous région.

M. NOEL ABDI Jean-Paul