13/01/09 (B481) Radio Trottoir : aujourd’hui, les premières prémices d’un pays dégarni et sans Etat.

« Au Peuple Djiboutien de faire monter la scie »

Je m’appelle Degmo Awalleh Guelleh. Bien que proche cousine de l’actuel Commissaire et Chef du District de Djibouti je ne prend pas ma plume aujourd’hui, pour le défendre. Même si je l’aime bien, il est de mon devoir de transmettre ces informations à Radio Trottoir à l’un de vos journalistes, car je sais que mon cousin (l’actuel Chef du District) risque d’être emporté par la force écrasante du Ministre de l’Intérieur tout comme l’a été Samireh avant son éjection.

Si je prends la parole c’est en qualité de vendeuse de Khat pour le groupe Porte-clé. Ma mère est native d’Ali Sabieh et mon père Obockois.

La situation à Djibouti nous fait peur car nous sommes à la dérive sans administration, sans justice et surtout sans aucun dirigeant politique crédible au pouvoir.

Djibouti concentre actuellement tous les risques et tous les dangers, suite aux ingérences négatives, maladroites et sans stratégie, de notre gouvernement dans la politique Somalie et les cautions implicites qu’il a donné (ou qu’il n’a jamais dénoncé) au génocide commis par les troupes Ethiopiennes.

Pire encore, nous sommes à la merci de retours de bâton en provenance de la Somalie en cas de nouvelles ingérences, comme la prétendue constitution d’un nouveau Gouvernement Somalien à Djibouti et non à Baïdoba l’actuelle capitale.

En effet, la stupidité d’IOG associée au Représentant du Conseil de Sécurité des Nations Unies M. OULD, est de continuer à vouloir créer en exil, un 3ème gouvernement extérieur, ce qui ne peut que nous attirer de graves turbulences, de graves…émeutes, et pire encore ….

Il est temps de comprendre que Djibouti n’est pas la capitale de la Somalie et que les barbouzes de BUSH n’ont plus leur place dans la Corne d’Afrique. Espérons-le !

_____________________________________
Mais pour nous Djiboutiennes et Djiboutiens, la peur immédiate vient de l’Intérieur.

Comme dans les Casinos : « les jeux sont faits, rien ne va plus ».

C’est pour cela que je vais vous décrirer deux signes avant coureur de la décadence de l’Arbitraire.

___________ 1°) Survol à partir de fin décembre 2008 : la SOGIK dénonce la concurrence des importateurs de Khat d’Ali Sabieh et lance une grande campagne télévisée à la RTD pour promouvoir la consommation de ce « poison » …

Malgré les campagnes de publicité commanditées par la Sogik sur les ondes de la RTD, ne nous voilons pas la face : le Khat est un danger social.

En tant que vendeuse de Khat et actionnaire du groupe Porte-clé, qui regroupe des importateurs (trices) de Khat, je tiens à vous dire que le Khat a des effets secondaires néfastes. C’est une drogue. Même si on la considère comme « douce» elle est autant néfaste à la virilité, qu’à la réactivité sociale.

Comment ose-t-on faire de la publicité sur la RTD, pour la consommation de ce « poison » sous le sigle du groupe de la Sogik ? alors là…

Ce culot publicitaire est sidérant.

Le Directeur de la RTD et son frère et/ou cousin germain l’actuel Ministre de l’Intérieur, même s’ils feraient tout et n’importe quoi pour se gaver d’argent, auraient du avoir au minimum la pudeur d’interdire ce genre de publicité pour une drogue qui est inscrite en tant que telle par l’OMS dans la nomenclature toute catégorie confondue.

Même si cette drogue rapporte des milliards de Francs Djibouti à l’Ethiopie et hélas au Trésor Djiboutien : les Nations Unies continuent à financer sans réagir.

Mais signe des temps : la racaille des « parrains » qui sont au gouvernement commence à s’entre-bouffer.

La Sogik milite et fait pression pour obtenir la délimitation des frontières régionales entre les importateurs d’Ali Sabieh qui sont taxés par les Contributions de Gallileh et la Sogik qui continue à payer directement ses taxes auprès des services fiscaux de l’aéroport. Et ce, bien que ses marchandises soient acheminées par la route, depuis le départ de Borreh et de l’incapacité de l’avion d’IOG à payer ses charges d’assurances. La Sogik menace de ne plus payer ses impôts si les importateurs d’Ali Sabieh continuent à les concurrencer dans Djibouti ville.

Affaire à suivre…

________________ 2°)
Des Officiers Supérieurs sous haute surveillance (ce passage est un peu censuré ** )

Pour certains Officiers, le Colonel Mohamed Djama, Chef d’Etat Major de la GardeIOGième dite Républicaine est en fuite technique vers le Nord.

Une Enquête serait en cours pour déterminer les raisons d’un trou d’un milliard quatre cents trente six millions Francs Djibouti ( 1 436 000 000 FD) constaté sur les dividendes du Port international dont la gestion était sous la coupe de l’Equipe d’Haramous (la faute est à qui ?).

Peur bleue chez le Colonel Directeur de la Police, le Seigneur Abdillahi Abdi qui, malgré l’incendie de la Cour des Comptes, reste sous les effets des cendres d’une enquête musclée viant un autre détournment à hauteur de neuf cent trente millions de Francs Djibouti (930 000 000FD) sur les comptes de la sécurité sociale et sécuritaire des Policiers.

_____________________________________________

** NB.
L’Equipe de Radio Trottoir a légèrement censuré les dessous des possibles Enquêtes pour ne pas perturber le travail des Juges de la Cour des Comptes qui sont actuellement SBF « sans bureau fixe ».

Nous ne fournissons que les chiffres qui ont été rendus publiques, tout en attendant avec patience, mais détermination la décision d’une possible mise en Examen.

____________________________________________

PS : Le bras de fer entre IOG et Borreh a des répercussions graves ! Les licenciements se poursuivent en cascade, comme :

1. Hamadou Directeur Général de la BCI Mer Rouge éjecté manu militari pour avoir permis à Borreh de transférer ses avoirs financiers vers Dubaï ;

2. Houssein Cassim Directeur des Ressources Humaines qui a été expulsé manu militari puis recueilli par la police judiciaire sur ordre du remplaçant de Borreh, même les interventions courageuses, du vieux Barkat Gourad, et du nocturne Ougoureh Kifleh,, n’ont servi à rien;

3. les passeports des Directeurs du Port et de l’Aéroport (représentant Dubaï) ont-ils été restitués ?

_____________________________________________

A Djibouti la pagaille est à son comble car le Conseil des ministres prévu pour mardi dernier a été annulé, après les coups et les insultes qui ont failli tourner à une rixe entre :

1. le ministre de la Justice qui a failli tabasser le Ministre de l’Emploi parce qu’ilavait licencié la Directrice de l’Emploi que « Saïd Barkat » en tant que Tonton avait placé à ce poste.

2. le ministre de l’Education qui a insulté le ministre des Finances pour refus de payer les indemnités des Enseignants (Une semaine, jour pour jour, parès le début des révoltes estudiantines de solidarité qui ont commencé ce mardi 13 janvier 2009).

Degmo Awalleh Guelleh