14/01/09 (B481) La situation en Somalie avec le départ des troupes éthiopiennes (du 3 au 6/01/09 – 5 articles en Français))

_________________________ 5 – Culture femme avec VOA (06/01/09)

Somalie : Burundi et Ouganda posent des conditions au maintien de leurs troupes

La situation en Somalie devient particulièrement préoccupante après l’amorce du retrait des troupes éthiopiennes de ce pays, retrait qui devrait être achevé dans quelques jours selon un communiqué du ministère éthiopien des Affaires étrangères. Le vide que créera inévitablement ce retrait suscite des inquiétudes. Le gouvernement intérimaire somalien a volé en éclat et les extrémistes islamistes du groupe Al Shabah se sont remis en mouvement depuis le centre du pays.

Le départ des Ethiopiens laissera comme unique force de stabilisation en Somalie les troupes de l’Union africaine, qui se composent actuellement de 1700 soldats burundais et de 1500 Ougandais. Le Burundi s’apprêtait à envoyer un nouveau bataillon pour renforcer son contingent mais la décision de l’Ethiopie amène Bujumbura et Kampala à reconsidérer leurs options.

« Maintenir nos hommes en Somalie après le retrait éthiopien exige que l’Union africaine revoie, encore une fois, le mandat des troupes ougandaises et burundaises en Somalie, mais aussi que l’Union africaine fasse tout pour renforcer les troupes de l’AMISOM en personnel, mais aussi en équipement adapté et adéquat », a fait savoir le colonel Adolphe Manirakiza, porte-parole de l’armée burundaise.

____________________________ 4 – Fréquence – Terre (06/01/09)

L’actualité écologique commentée depuis Bruxelles, capitale de l’Europe.

« L’autre face obscure du nucléaire : la Somalie poubelle de l’Europe », titrait le quotidien « Le Soir », relayant la BBC, les Nations Unies (programme pour l’Environnement) et divers écologistes tirant la sonnette d’alarme face à un drame, par trop méconnu.

Depuis 1991, la Somalie est plombée par une guerre impitoyable qui, on pouvait l’espérer, allait se terminer avec la présence d’une mission militaire de l’Union européenne. Le processus est – difficilement – en marche. Mais, c’est avec un autre problème majeur que les Somaliens doivent aussi compter : les déchets nucléaires.

Somalie, poubelle de l’Europe

Effectivement, les populations des zones côtières – là, où se déroulent les fameux et redoutables actes de piratage – sont l’objet de largages de déchets toxiques les plus divers, dont des déchets nucléaires, médicaux, industriels (cadmium, mercure…).

Ces largages sont en général d’origine européenne et provoquent des dégâts de très grande ampleur sur la santé des populations et l’environnement.

L’Union européenne répond par le silence aux interpellations qu’elle a reçues à ce sujet, à la plus grande satisfaction des dirigeants des firmes qui organisent ces largages criminels, bien sûr !

A présent, l’information concernant ce scandale semble vouloir se répandre dans la presse internationale et interpeller maints politiques européens.

A sa manière, « Fréquence Terre » contribue à cette campagne.

Puissent les « décideurs » de Bruxelles se réveiller et assurer, aussi, la protection des populations côtières (de Somalie et d’ailleurs) et le respect de leurs droits fondamentaux.

Pierre Guelff.

____________________________ 3 – Centre Info ONU (5/01/09)

Somalie : L’ONU appelle à la cessation des hostilités dans la région de Galgaduud

Le résident de l’ONU et coordonnateur humanitaire pour la Somalie, Mark Bowden, a appelé lundi à la cessation des hostilités dans la région de Galgaduud (centre de la Somalie) qui ont fait plus de 40 morts civils et poussé plus de 50.000 personnes à fuir leurs maisons.

« Je suis extrêmement alarmé par les combats qui ont eu lieu dans le centre de la Somalie au cours de la semaine passée. Je condamne vivement le nombre inacceptable de victimes et le déplacement massif de civils qui subissent tout le poids du conflit et de l’insécurité dans le pays », déclare M. Bowden dans un communiqué. Les combats ont débuté le 27 décembre dans les villes de Dhuusamareeb et Guriceel.

Le responsable de l’ONU a appelé « à une cessation de toutes les hostilités pour permettre la distribution de l’assistance humanitaire à Dhuusaamarreeb et Guriceel aux personnes déplacées qui en ont besoin de manière urgente ».

Les combats ont entraîné la fuite de près de 90% de la population des deux villes, soit environ 50.000 personnes. Beaucoup d’entre elles avaient déjà été déplacées par des combats à Mogadiscio. « La majorité des déplacés sont dispersés dans les villages environnant et ont désespérément besoin d’un toit, d’eau, de nourriture. La situation des déplacés récents est aggravée par l’absence d’accès à l’aide humanitaire dans la région de Galgaduud due à la détérioration de la sécurité », souligne le communiqué.

La région de Galgaduud affronte une grave sécheresse alors qu’elle accueille quelques 130.000 déplacés venus de Mogadiscio.

____________________________ 2 – CasaFree avec Panapress (4/01/09)

Afrique : Menace de retrait des troupes burundaises et ougandaises de Somalie

Le Burundi et l’Ouganda pourraient suivre l’exemple de l’Ethiopie en retirant leurs troupes de la Somalie, si l’Union africaine (UA) ne trouve pas rapidement des moyens humains, financiers et matériels supplémentaires à la mission de maintien de la paix dans ce pays, a appris la PANA de sources sécuritaires à Bujumbura.

L’annonce a été faite, dimanche après-midi, à Bujumbura, lors d’une conférence de presse conjointe du ministre burundais de la Défense nationale et des anciens combattants, le major général Germain Niyoyankana, et de son homologue ougandais, Steven Kavuma.

Les deux hommes ont fait savoir que l’UA doit d’abord revoir le mandat actuel de la Mission de maintien de la paix en Somalie (AMISSOM) de sorte que les troupes burundaise et ougandaise puissent ne pas rester statiques et se défendre contre l’ennemi en cas d’agression.

L’UA doit également faire en sorte que "nous ayons des troupes additionnelles venant d’autres pays, à défaut de cela, le Burundi et l’Ouganda ne pourront pas continuer ou réussir leur mission en Somalie", ont-ils encore fait savoir.

Les deux seuls pays contributeurs de troupes ont, par ailleurs, exigé de l’UA du matériel adapté en quantité suffisante et des moyens financiers conséquents pour mieux accomplir leur délicate mission en terre somalienne.

Concernant toujours les moyens matériels, les armées burundaise et ougandaise ont encore demandé un élément léger d’aviation et une marine pour couvrir les côtes somaliennes.

"Si nos doléances ne sont pas satisfaites, il est normal que nos troupes seront retirées", a clairement signifié le ministre burundais de la Défense.

"Notre retrait précipité risquerait de créer un désastre sans précédent en Somalie", a-t-il averti.

On rappelle que le Burundi et l’Ouganda disposent actuellement de contingents de quelque 3.000 hommes en Somalie, alors que l’UA tablait sur au moins 8.000 soldats pour réussir le pari de la paix dans ce pays de la corne de l’Afrique en proie à une guerre civile vieille de plus de 17 ans.

____________________________ 1 – XINHUA (3/01/09)

Les combattants islamistes prennent le relais dans les commissariats de Mogadiscio

Les insurgés islamistes ont pris le contrôle de plusieurs commissariats de police dans la capitale Mogadiscio, un jour après le début du retrait des troupes éthiopiennes du pays ravagé la guerre.

Les combattants insurgés ont pris contrôle de trois commissariats de police sur les 14 que compte Mogadiscio dans le sud et le nord-est de la ville.

"Nous avons déployé nos forces dans certains commissariats de police à Mogadiscio parce que nous voulons garantir la sécurité des personnes autour de ces zones," a affirmé à Xinhua Abdurahim Isse Adow, porte-parole de l’Union des tribunaux islamiques.

Le groupe islamiste qui domine la coalition de l’opposition, l’Alliance pour la re-libération de la Somalie (ARS), conduite par le leader islamiste modéré Cheik Sharif Ahmed, signataire de l’accord de paix avec le gouvernement somalien de transition l’année dernière. Le dirigeant islamiste a déplacé le quartier général de sa faction à Mogadiscio suite à l’accord de paix avec le gouvernement.

Adow a déclaré que le déploiement des forces islamistes dans les commissariats de police est une réaction au retrait des troupes éthiopiennes de Mogadiscio et pourra être "élargi si nécessaire".

Selon un accord signé entre l’Alliance pour la re-libération de la Somalie (ARS) et le gouvernement de transition à Djibouti, après le retrait des troupes éthiopiennes du pays, la sécurité de Mogadiscio sera co-assurée par les forces gouvernementales et les combattants de l’opposition.

Les deux parties se sont aussi accordées sur le partage du pouvoir et la formation d’un gouvernement d’unité nationale.

L’accord a été rejeté par les groupes insurgés somaliens, dont les combattants al-Shabaab et une faction dissidente de l’Alliance pour la re-libération de la Somalie (ARS).